CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • DÉCEMBRE 2017
Hong-Kong, France, 2016, 2h36, VOSTF • documentaire
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À Huzhou, une cité ouvrière des environs de Shanghaï, quelques jeunes adultes rêvent d’un avenir meilleur et d’une vie réussie. Mais ils se heurtent à la précarité et à des conditions de travail éprouvantes. Poursuivant caméra en main et avec l’implication dans la durée qui le caractérise son observation de la Chine moderne par le prisme de la classe ouvrière confrontée à la dureté du régime industriel, Wang Bing propose également quelques portraits de jeunes Chinois qui portent en eux une certaine universalité.
> Le film est diffusé au Concorde en sortie nationale, du 22 novembre au 5 décembre 2017.
Wang Bing : La Chine est un pays tellement grand, je réfléchis souvent à ce qui caractérise les Chinois, ce qu’on perçoit dans leur façon de vivre au quotidien. C’est comme si tout tournait autour d’une certaine logique. Ce qui caractérise les Chinois c’est cette capacité de s’en tenir ou de se raccrocher à une sorte d’ordre des choses, de normalité coûte que coûte pour avancer dans la vie. Même si on sait que chaque individu est face à des pressions en tout genre, il a cette capacité de les laisser de côté, pour se construire autour d’une logique qui évolue, qui n’est pas toujours la même, qui parfois se réinvente au fur et à mesure des événements du quotidien et qui à chaque fois est remise en question.
Alain Bergala : On le sent vraiment dans le film. Quels que soient les conflits, les difficultés, la quête de la réussite est très présente.
Wang Bing : C’est une logique extrêmement simpliste. Finalement, tout est dû au fait que ces individus exigent très peu de la vie. Encore une fois, tout tourne autour de la nécessité de travailler pour pouvoir gagner de l’argent et faire vivre ses proches. Personne ne s’intéresse au type d’endroit où ils vont pouvoir se loger, la façon dont ils vont pouvoir se nourrir, ce qu’on met à leur disposition sur le plan pratique. Ils sont prêts à accepter absolument tout. À aucun moment, ils ne se rebellent par rapport à ça.
Entretien avec Wang Bing conduit par Alain Bergala. Extrait du dossier de presse : Argent amer.
> Le film est diffusé au Concorde en sortie nationale, du 22 novembre au 5 décembre 2017.
Wang Bing : La Chine est un pays tellement grand, je réfléchis souvent à ce qui caractérise les Chinois, ce qu’on perçoit dans leur façon de vivre au quotidien. C’est comme si tout tournait autour d’une certaine logique. Ce qui caractérise les Chinois c’est cette capacité de s’en tenir ou de se raccrocher à une sorte d’ordre des choses, de normalité coûte que coûte pour avancer dans la vie. Même si on sait que chaque individu est face à des pressions en tout genre, il a cette capacité de les laisser de côté, pour se construire autour d’une logique qui évolue, qui n’est pas toujours la même, qui parfois se réinvente au fur et à mesure des événements du quotidien et qui à chaque fois est remise en question.
Alain Bergala : On le sent vraiment dans le film. Quels que soient les conflits, les difficultés, la quête de la réussite est très présente.
Wang Bing : C’est une logique extrêmement simpliste. Finalement, tout est dû au fait que ces individus exigent très peu de la vie. Encore une fois, tout tourne autour de la nécessité de travailler pour pouvoir gagner de l’argent et faire vivre ses proches. Personne ne s’intéresse au type d’endroit où ils vont pouvoir se loger, la façon dont ils vont pouvoir se nourrir, ce qu’on met à leur disposition sur le plan pratique. Ils sont prêts à accepter absolument tout. À aucun moment, ils ne se rebellent par rapport à ça.
Entretien avec Wang Bing conduit par Alain Bergala. Extrait du dossier de presse : Argent amer.
Séances • Décembre 2017
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