ENSAN / LAUA • LA CONDITION MÉTROPOLITAINE FILMÉE • MARS 2012
Turquie-Allemagne, 2007, 2h02, VOSTF
avec Nurgül Yeşilçay, Baki Davrak, Tuncel Kurtiznen
avec Nurgül Yeşilçay, Baki Davrak, Tuncel Kurtiznen
Malgré les réticences de son fils Nejat, Ali, veuf, décide de vivre avec Yeter, une prostituée d'origine turque comme lui. Mais Nejat, jeune prof d'allemand, se prend d'affection pour Yeter lorsqu'il comprend qu'elle envoie son argent à sa fille Ayten, en Turquie, pour lui payer des études. Après la mort accidentelle de Yeter, Nejat se rend à Istanbul dans l'espoir de retrouver la trace d'Ayten...
"Fatih Akin, dont on avait tant aimé Head-on, construit son film en boucle, avec des ruptures de ton et de temps : des histoires parallèles qui se recoupent sans cesse, des personnages qui se cherchent sans se croiser et se croisent sans le savoir. (...) Ces rencontres furtives ou déçues alimentent la nostalgie de personnages superbement romanesques, qui cherchent ailleurs - de l'autre côté - une réponse à leurs tourments.
Fatih Akin bâtit des scénarios complexes mais qu'il filme avec une fluidité splendide. Il est l'un des rares cinéastes actuels à unir - osmose rare - le politique et le sentiment. Chaque fois, le cinéaste semble donner des nouvelles du monde. Un monde asphyxié, que seuls les plus résignés acceptent. Où les villes, filmées comme des dédales, deviennent des bombes de violence à retardement. Où les frontières semblent d'autant plus s'effacer que les cultures, elles, s'opposent, divisant les êtres jusqu'à la bêtise. Or," il n'y a que le savoir, dit Fatih Akin, qui pourra sauver la planète". De ce film bouleversant, on emporte des fragments, des gestes, des instants qu'on n'oublie plus."
Pierre Murat, Télérama
"Fatih Akin, dont on avait tant aimé Head-on, construit son film en boucle, avec des ruptures de ton et de temps : des histoires parallèles qui se recoupent sans cesse, des personnages qui se cherchent sans se croiser et se croisent sans le savoir. (...) Ces rencontres furtives ou déçues alimentent la nostalgie de personnages superbement romanesques, qui cherchent ailleurs - de l'autre côté - une réponse à leurs tourments.
Fatih Akin bâtit des scénarios complexes mais qu'il filme avec une fluidité splendide. Il est l'un des rares cinéastes actuels à unir - osmose rare - le politique et le sentiment. Chaque fois, le cinéaste semble donner des nouvelles du monde. Un monde asphyxié, que seuls les plus résignés acceptent. Où les villes, filmées comme des dédales, deviennent des bombes de violence à retardement. Où les frontières semblent d'autant plus s'effacer que les cultures, elles, s'opposent, divisant les êtres jusqu'à la bêtise. Or," il n'y a que le savoir, dit Fatih Akin, qui pourra sauver la planète". De ce film bouleversant, on emporte des fragments, des gestes, des instants qu'on n'oublie plus."
Pierre Murat, Télérama
Séance unique
Vendredi 9 mars 2012 à 20:30