Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

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Ghost Dog : la voie du samouraï (Ghost Dog : The Way of the Samurai)


de Jim Jarmusch



L'ÉCOLE DE DESIGN • 2011/2012

France-Japon-Allemagne-USA, 1999, 1h56, VOSTF
avec Forest Whitaker, John Tormey

Ghost Dog : la voie du samouraï (Ghost Dog : The Way of the Samurai)
Guidé par les mots d'un ancien texte Samouraï, Ghost Dog est un tueur professionnel qui se glisse dans la nuit et se fond dans la ville. Quand son code moral est trahi par le dysfonctionnement d'une famille mafieuse qui l'emploie, il réagit strictement selon la Voie du Samouraï... Baigné par la culture black et le rap, le film concentre puissance et souplesse à l’image de Forest Whitaker dont chaque geste semble relever d’un art martial, cérémonial et maîtrisé.


"C'est un film de combat étrangement calme. Une sorte de trip, rythmé par les résonances d'une bande-son entêtante (mélange de rap et d'ambient). Vues aériennes sur les blocs, travellings coulant dans les rues, on est bien dans une mégalopole, mais qui semble désertée, presque pacifiée. La violence y règne, pourtant, de manière sourde, aussi étouffée que le son du silencieux de Ghost Dog. Le samouraï des temps modernes roule en berlines de luxe (volées comme en rêve, sans effraction) et cultive le look « gangsta » ; et si le sabre fait une (courte) apparition, c'est bien le revolver qui a les faveurs du héros. Hip-hop et culture black hantent le film. Mais c'est moins en contestataire qu'en poète sensualiste et mélancolique que le réalisateur évoque ce monde, ses souffrances, sa part indéchiffrable. Et en joueur qu'il lui oppose la mafia. Jarmusch travaille les éléments du genre comme autant de motifs. Il filme comme d'autres « samplent » ou scandent du rap, concentrant puissance et souplesse. A l'image de Forest Whitaker, réincarnation possible d'un chien (ou d'une panthère noire ?), massif, regard fixe et masque impassible. Le moindre de ses gestes semble relever d'un cérémonial très ancien. Un art martial, remis au goût du jour, qui fait glisser le film, lui donne son envol et le fait planer en toute liberté au-dessus du lot."
Jacques Morice, Télérama

Séance unique

Jeudi 3 mai 2012 à 20:30