Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

LA LOI DU GENRE

Macadam à deux voies (Two-Lane Blacktop )


de Monte Hellman



LOI DU GENRE • NOVEMBRE 2016

USA, 1971, 1h42, VOSTF
avec James Taylor, Dennis Wilson, Laurie Bird

Macadam à deux voies (Two-Lane Blacktop )
Deux garçons taciturnes parcourent les États-Unis à bord de leur Chevy 55 grise. Ils gagnent leur vie en participant à des courses illégales. Une jeune fille un peu paumée les rejoint dans leur périple. Un jour, ils croisent une rugissante GTO 70. Un road-movie culte qui fut l’un des symboles de la "contre-culture".

"En 1971, Universal produit Macadam à deux voies dans l’espoir de réitérer le succès d'Easy Rider et en confie la réalisation à monte Hellman. icône du cinéma américain des années 1970, paradoxe du nouvel Hollywood que la cinéphilie a longtemps admiré mais cantonné aux marges d'une production critique dont il fut l'une des versions radicales, Hellman combine l'univers de Beckett, le mythe de Sisyphe selon Camus (pour la dimension philosophique de ses personnages), les films de Roger Corman dont il fut l'élève (pour une économie de série B) et ceux de Ford pour l'attachement à la mythologie et à l'espace américains [...] Que peut le cinéma américain lorsqu'on le prive de son énergie , Les films de Hellman ne progressent pas selon une succession calibrée de moments forts et faibles, mais épousent la ligne incertaine de moments quelconques, hasardeux, indifférents. Ici on arrive toujours avant ou trop tard. Les courses automobiles qui structurent vaguement le récit de ]iMacadam à deux voies n'opposent plus personne puisqu'au milieu du parcours, les concurrents, The Driver (James Taylor), The Mechanic (Dennis Wilson) et GTO (Warren Oates), échangent leur véhicule puis se séparent dans l'indifférence. " À partir d'un embryon d'intrigue, ce film dépeint la tranche de vie au quotidien. il n'y a pas de vrai changement, le film se termine comme il a commencé. On a juste arrêté le film dans le projecteur mais il n'y a pas de conclusion" a expliqué Hellman dans un documentaire consacré au film. Universal déteste Macadam à deux voies au point de saborder sa distribution. Lew Wasserman, le patron du studio, avait raison - Macadam à deux voies est un faux road movie - et tort puisque Hellman a amplifié ce que l'on pourrait appeler faute de mieux, le tropisme absurde du genre. Ou repris cette ligne tracé par le road runner de Chuck jones (Bip Bip !) où le début et la fin se confondent où les routes se ressemblent et ne mènent nulle part." Bernard Benoliel et Jean-Baptiste Thoret, Road Movie, USA, éditions Hoëbeke, 2011

Séances

vendredi 11/11 18:30 - - samedi 12/11 21:00 - - mercredi 16/11 18:30 - - jeudi 17/11 20:30

> Programmé à l'occasion du cycle L'Amérique des marges en octobre-novembre au Cinématographe

Dossier de presse


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