LOI DU GENRE • DÉCEMBRE-MARS 2016
USA, 1934, 1h45, VOSTF
avec Claudette Colbert, Clark Gable, Ward Bond
avec Claudette Colbert, Clark Gable, Ward Bond
Ellie fuit son père millionnaire et décide de rallier New York. Elle rencontre Pete, un journaliste, dans le bus, qui comprend très vite qui elle est, son père ayant promis une récompense à qui la lui ramènerait. Peu à peu, alors que l'argent commence à leur faire défaut et qu'ils continuent de fuir en auto-stop, Ellie apprend à mieux connaître Pete.
"New york-Miami : en plein nuit et dans un bus bourré à craquer qui relie Miami à New York, des passagers chantent à tour de rôle un complet de la chanson The Man on the Flying Trapeze, puis reprennent tous ensemble son refrain. Presque une image d'Épinal du peuple américain, uni et solidaire, reliant d'une même voix la fille gâtée d'un magnat de la presse (Claudette Colbert), un journaliste insolent (Clark Gable) et des voyageurs de tous horizons qui, à l'occasion de cette séquence, deviennent soudain visibles.
Peu importe qu'elle soit amoureuse, divertissante ou contestataire, la propagation d'une parole d'un individu à une foule a fait l'objet d'une quantité considérable de reprises, au point de devenir un point commun des films de Franck Capra et une séquence canonique du cinéma hollywoodien classique, un cliché grâce auquel une Nation se rassure sur sa capacité à faire tenir ensemble des mondes différents, par delà leur origines sociales, religieuses ou ethniques. Moment idéal d'un peuple devenu terminaison et corps conducteur d'un élan rassembleur et démocratique circulant d'un membre à l'autre de la communauté, d'un sans-grade à un puissant soudain à égalité. Dans New York-Miami i[Claudette Colbert prend la route et découvre à cette occasion l'existence d'un peuple composite dont elle n'avait pas idée et acquiert sa liberté via cette reconnaissance. Leçon de vie du cinéma américain : on ne devient pas héros contre le peuple et l'individu n'est fort qu'à condition de savoir englober le collectif, de lui servir de porte-parole ou de courroie de transmission. [...] Nous sommes en 1934 et ]iNew York-Miami pose une équation jamais démentie du cinéma américain, entre la route et le peuple, entre le désir de l'une et la réaffirmation de l'autre, comme si, pour le road runners à venir, partir en quête d'un ailleurs (géographie, intime, politique) passait nécessairement par un bilan d'étape de ce qui sonde la Nation et de son état de santé à différents moments de son histoire." Bernard Benoliel et Jean-Baptiste Thoret, Road Movie, USA, éditions Hoëbeke, 2011
"New york-Miami : en plein nuit et dans un bus bourré à craquer qui relie Miami à New York, des passagers chantent à tour de rôle un complet de la chanson The Man on the Flying Trapeze, puis reprennent tous ensemble son refrain. Presque une image d'Épinal du peuple américain, uni et solidaire, reliant d'une même voix la fille gâtée d'un magnat de la presse (Claudette Colbert), un journaliste insolent (Clark Gable) et des voyageurs de tous horizons qui, à l'occasion de cette séquence, deviennent soudain visibles.
Peu importe qu'elle soit amoureuse, divertissante ou contestataire, la propagation d'une parole d'un individu à une foule a fait l'objet d'une quantité considérable de reprises, au point de devenir un point commun des films de Franck Capra et une séquence canonique du cinéma hollywoodien classique, un cliché grâce auquel une Nation se rassure sur sa capacité à faire tenir ensemble des mondes différents, par delà leur origines sociales, religieuses ou ethniques. Moment idéal d'un peuple devenu terminaison et corps conducteur d'un élan rassembleur et démocratique circulant d'un membre à l'autre de la communauté, d'un sans-grade à un puissant soudain à égalité. Dans New York-Miami i[Claudette Colbert prend la route et découvre à cette occasion l'existence d'un peuple composite dont elle n'avait pas idée et acquiert sa liberté via cette reconnaissance. Leçon de vie du cinéma américain : on ne devient pas héros contre le peuple et l'individu n'est fort qu'à condition de savoir englober le collectif, de lui servir de porte-parole ou de courroie de transmission. [...] Nous sommes en 1934 et ]iNew York-Miami pose une équation jamais démentie du cinéma américain, entre la route et le peuple, entre le désir de l'une et la réaffirmation de l'autre, comme si, pour le road runners à venir, partir en quête d'un ailleurs (géographie, intime, politique) passait nécessairement par un bilan d'étape de ce qui sonde la Nation et de son état de santé à différents moments de son histoire." Bernard Benoliel et Jean-Baptiste Thoret, Road Movie, USA, éditions Hoëbeke, 2011
Séances
- - mercredi 28/12 18:30 - - vendredi 30/12 18:30 - - samedi 31/12 20:30
