POUR LES PLUS GRANDS • DÉCEMBRE 2014
Japon, 2009, 1h54, VOSTF
à partir de 12 ans
à partir de 12 ans
Bienvenue dans le monde de OZ : la plateforme communautaire d'internet. En se connectant depuis un ordinateur, une télévision ou un téléphone, des millions d'avatars alimentent le plus grand réseau social en ligne pour une nouvelle vie, hors des limites de la réalité. Le jeune Kenji y rencontre Natsuki, la fille des ses rêves, et se voit embarqué dans le clan Jinnouchi...
"Le thème du film de Mamoru Hosoda, réalisateur du déjà excellent la Traversée du temps et pilier du fameux studio Madhouse, est en effet sous-jacent à l’univers techno des masses globalisées : à quoi pourrait ressembler un grand accident sur le réseau des réseaux ? Quels dégâts, au juste, un crash malveillant et généralisé nous infligerait-il ? Cette catastrophe, de plus en plus souvent fantasmée par le cinéma et la littérature, Hosoda l’illustre avec les projections allégoriques qui sont les ressources naturelles de l’animation plutôt que de chercher à en livrer une prospective réaliste. Facile, pourtant, de repérer que le mégaréseau baptisé Oz dans lequel le film nous fait voyager présente de troublantes ressemblances avec nos propres activités. Ce cortex virtuel où une humanité imprudente a stocké une large partie de son savoir, de son intimité, de ses réseaux commerciaux et administratifs, peut s’assimiler à un Facebook puissance Google puissance Echelon puissance Hal, mais qui se présenterait sous la forme amicale et planante d’une galaxie virtuelle kawai et protectrice, un peuple d’avatars fiables, multicolores et tintinnabulants."(...) Dans son registre antipodique, la fantasmagorie dont est agité le monde d’Oz est tout aussi épatante, avec son accumulation de signes et d’objets façon Logorama (le film abonde d’ailleurs en évocations de marques high-tech : Nintendo DS, iPhone, Dell, Sony, sans doute plus par effet de réalisme que par placement de produits) qui gravitent en galaxies nébuleuses dans le cyberespace. Autre travail de précision : la délicate musique du film, qui accompagne parfois les dialogues à chaque phrase, donnant presque un relief de clavier à la musicalité roulante et percussive de la langue japonaise (du moins pour qui l’ignore…).
Olivier Séguret, Libération
"La culture japonaise se dévoile à travers ce manga remarquable. Si Hayao Miyazaki est le dieu de l'animation japonaise, Mamoru Hosoda est son prophète. A côté de l'imagination et de la poésie du réalisateur du Voyage de Chihiro, Hosoda confirme, après l'excellente Traversée du temps(2006), et avec Summer Wars, une approche intelligente de son époque avec des histoires ancrées dans la réalité, flirtant avec l'anticipation. Le dessin est somptueux et la mise en scène fort maîtrisée dans ses mouvements de caméra. Un film d'animation sans flonflon numérique, ni 3D. Uniquement de l'esprit et du coup de crayon."
Christophe Carrière, L'Express
"Le thème du film de Mamoru Hosoda, réalisateur du déjà excellent la Traversée du temps et pilier du fameux studio Madhouse, est en effet sous-jacent à l’univers techno des masses globalisées : à quoi pourrait ressembler un grand accident sur le réseau des réseaux ? Quels dégâts, au juste, un crash malveillant et généralisé nous infligerait-il ? Cette catastrophe, de plus en plus souvent fantasmée par le cinéma et la littérature, Hosoda l’illustre avec les projections allégoriques qui sont les ressources naturelles de l’animation plutôt que de chercher à en livrer une prospective réaliste. Facile, pourtant, de repérer que le mégaréseau baptisé Oz dans lequel le film nous fait voyager présente de troublantes ressemblances avec nos propres activités. Ce cortex virtuel où une humanité imprudente a stocké une large partie de son savoir, de son intimité, de ses réseaux commerciaux et administratifs, peut s’assimiler à un Facebook puissance Google puissance Echelon puissance Hal, mais qui se présenterait sous la forme amicale et planante d’une galaxie virtuelle kawai et protectrice, un peuple d’avatars fiables, multicolores et tintinnabulants."(...) Dans son registre antipodique, la fantasmagorie dont est agité le monde d’Oz est tout aussi épatante, avec son accumulation de signes et d’objets façon Logorama (le film abonde d’ailleurs en évocations de marques high-tech : Nintendo DS, iPhone, Dell, Sony, sans doute plus par effet de réalisme que par placement de produits) qui gravitent en galaxies nébuleuses dans le cyberespace. Autre travail de précision : la délicate musique du film, qui accompagne parfois les dialogues à chaque phrase, donnant presque un relief de clavier à la musicalité roulante et percussive de la langue japonaise (du moins pour qui l’ignore…).
Olivier Séguret, Libération
"La culture japonaise se dévoile à travers ce manga remarquable. Si Hayao Miyazaki est le dieu de l'animation japonaise, Mamoru Hosoda est son prophète. A côté de l'imagination et de la poésie du réalisateur du Voyage de Chihiro, Hosoda confirme, après l'excellente Traversée du temps(2006), et avec Summer Wars, une approche intelligente de son époque avec des histoires ancrées dans la réalité, flirtant avec l'anticipation. Le dessin est somptueux et la mise en scène fort maîtrisée dans ses mouvements de caméra. Un film d'animation sans flonflon numérique, ni 3D. Uniquement de l'esprit et du coup de crayon."
Christophe Carrière, L'Express
Séances
Mercredi 10/12 15:00
Dimanche 21/12 14:30
Dimanche 21/12 14:30