PROGRAMMATION JANVIER 2007
France,2005, 1h12, documentaire
Pendant dix-huit ans, cinquante-huit hommes ont "disparus". D’août 1973 à septembre 1991, ces hommes sont détenus au secret dans des conditions effroyables à Tazmamart, dans le sud-est marocain, pour assouvir la vengeance d’un seul, le roi Hassan II. Plus de la moitié d’entre eux sont morts dans de longues souffrances et sont enterrés dans la cour de Tazmamart. Sous la pression internationale et après avoir longtemps nié l’existence de Tazmamart, le roi fait sortir en septembre 1991 les vingt-huit détenus encore en vie. Cinq d’entre eux témoignent et racontent leur résistance.
« Plutôt que de montrer aujourd’hui ce bagne marocain d’où 28 prisonniers sur 58 sortirent vivants en 1991 après dix-huit ans d’incarcération sans lumière ni visite, ce jeune réalisateur français a préféré l’évocation. L’alternance entre face-à-face et plans fixes, témoignages et paysages sonores, laisse deviner le film fantôme qui, sombre et terrifiant, défile dans les mémoires des survivants. »
Ingrid Merckx, Politis.
« Puissance des mots, captée par Davy Zylberfajn, auprès des rescapés du bagne mouroir où ils ont été enfermés pendant dix-huit ans par feu Hassan II, qui parviennent à dessiner une topographie très précise de l’enfermement, qui enregistre avec sobriété la possibilité du "dire", dans une société aujourd’hui travaillée par la mise en lumière d’un passé, jusqu’à encore récemment, indicible. »
Emmanuel Chicon, L’Humanité.
« La fascination pour une survie, si acharnée qu’elle libère une énergie dramatique intense, on la retrouve avec cet ancien détenu, il faut l’entendre, maquette en carton à l’appui, raconter comment, muni d’un morceau de miroir, il a capté de la lumière dans une cellule quasi aveugle. Pour Vivre à Tazmamart, c’est dans des lieux baignés de soleil que Davy Zylberfajn enregistre les témoins, avec une profondeur de champ à perte de vue, celle-là même qui les a éblouis le jour de leur sortie. Ils ont aussi survécu par le souvenir de la lumière, puisque parmi eux, un Schéhérazade cinéphile narrait les films qu’il avait vus. D’où l’écho étrange, quand ils décrivent leur geôle, entre ces cubes obscurs et le dispositif de la salle de cinéma. »
Charlotte Garson, Les Cahiers du cinéma.
« Le réalisateur s’est confronté à cette effroyable histoire sans se laisser happer par la force du sujet : "Plus j’avançais et plus mon point de vue se resserrait sur la façon dont ces hommes avaient résisté à l’enfermement en tentant de se construire une vie à Tazmamart." Davy Zylberfajn a réussi à dominer son propos parce qu’il a fait des choix exigeants pour mettre en scène la parole des anciens détenus. "J’ai choisi de filmer la plupart des séquences dans un axe unique avec deux valeurs de plans, la première étant suffisamment large pour que la seconde ne soit pas trop serrée." (...) Jamais l’émotion ne déborde. Le réalisateur parvient à l’endiguer sans pour autant faire un film froid et c’est cette retenue qui rend le témoignage audible. Il sait se tenir à bonne distance des personnages en filmant souvent en plan large ou moyen. »
Nathalie Marcault, Films en Bretagne.
« Plutôt que de montrer aujourd’hui ce bagne marocain d’où 28 prisonniers sur 58 sortirent vivants en 1991 après dix-huit ans d’incarcération sans lumière ni visite, ce jeune réalisateur français a préféré l’évocation. L’alternance entre face-à-face et plans fixes, témoignages et paysages sonores, laisse deviner le film fantôme qui, sombre et terrifiant, défile dans les mémoires des survivants. »
Ingrid Merckx, Politis.
« Puissance des mots, captée par Davy Zylberfajn, auprès des rescapés du bagne mouroir où ils ont été enfermés pendant dix-huit ans par feu Hassan II, qui parviennent à dessiner une topographie très précise de l’enfermement, qui enregistre avec sobriété la possibilité du "dire", dans une société aujourd’hui travaillée par la mise en lumière d’un passé, jusqu’à encore récemment, indicible. »
Emmanuel Chicon, L’Humanité.
« La fascination pour une survie, si acharnée qu’elle libère une énergie dramatique intense, on la retrouve avec cet ancien détenu, il faut l’entendre, maquette en carton à l’appui, raconter comment, muni d’un morceau de miroir, il a capté de la lumière dans une cellule quasi aveugle. Pour Vivre à Tazmamart, c’est dans des lieux baignés de soleil que Davy Zylberfajn enregistre les témoins, avec une profondeur de champ à perte de vue, celle-là même qui les a éblouis le jour de leur sortie. Ils ont aussi survécu par le souvenir de la lumière, puisque parmi eux, un Schéhérazade cinéphile narrait les films qu’il avait vus. D’où l’écho étrange, quand ils décrivent leur geôle, entre ces cubes obscurs et le dispositif de la salle de cinéma. »
Charlotte Garson, Les Cahiers du cinéma.
« Le réalisateur s’est confronté à cette effroyable histoire sans se laisser happer par la force du sujet : "Plus j’avançais et plus mon point de vue se resserrait sur la façon dont ces hommes avaient résisté à l’enfermement en tentant de se construire une vie à Tazmamart." Davy Zylberfajn a réussi à dominer son propos parce qu’il a fait des choix exigeants pour mettre en scène la parole des anciens détenus. "J’ai choisi de filmer la plupart des séquences dans un axe unique avec deux valeurs de plans, la première étant suffisamment large pour que la seconde ne soit pas trop serrée." (...) Jamais l’émotion ne déborde. Le réalisateur parvient à l’endiguer sans pour autant faire un film froid et c’est cette retenue qui rend le témoignage audible. Il sait se tenir à bonne distance des personnages en filmant souvent en plan large ou moyen. »
Nathalie Marcault, Films en Bretagne.
SEANCES
Mercredi 10 janvier à 20h30
Vendredi 12 janvier à 20h30
Dimanche 14 janvier à 16h30
INÉDIT À NANTES
Vendredi 12 janvier à 20h30
Dimanche 14 janvier à 16h30
INÉDIT À NANTES