FILMER LES VACANCES • JUIN - JUILLET 2017
France, Portugal, 2016, 1h35, VOSTF
avec Júlia Palha, Clara Riedenstein, Filipe Vargas
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avec Júlia Palha, Clara Riedenstein, Filipe Vargas
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Sur le terrain de l'adolescence, le cinéma a souvent fait valoir son désir pour cet âge transitoire, où le désir du "devenir soi" s'insinue dans le corps comme une révélation et un mystère, indécis mais irrépressible. C'est ce mouvement que le film de João Nicolau parvient à saisir avec une apparente indolence qui est aussi celle du personnage, ouvrant, sans jamais forcer les choses, cet âge à ce qui fait aussi son caractère merveilleux, fut-il saisi dans le quotidien banal de ces grands ensembles de la classe moyenne portugaise (remarquablement filmé) où entre deux bâtiments la campagne (la nature) se laisse apercevoir. Sur une partition sonore et musicale toute en variations rythmiques et tonales, c'est à une danse, celle d'une longue mue, que ce film discret - pourtant l'un des meilleurs de l'année 2016 - nous invite. La langueur de l'été et des journées de vacances nous aura rarement été si familière.
"Le film suit ainsi les vacances de deux adolescentes lisboètes, Rita et Sara, qui lézardent entre leur chambre et les terrasses des cafés tout au long de l’été. Apparaît alors un voisin, Filipe (sorte d’Adam Chandler lusitanien), commissaire d’une exposition sur l’art primitif des îles du Pacifique. (…) C’est bien à des arts de l’image fixe (peinture ou photographie) que renvoie souvent Joao Nicolau, qui semble toujours vouloir arrêter un instant l’écoulement du temps sur ses plans pour y isoler des compositions. Son film laisse un souvenir à la Gauguin ; ou alors l’impression d’avoir feuilleter le journal intime estival d’une jeune fille en fleur qui, entre deux pages griffonnées de texte, se serait laissée aller ici et là à un dessin improvisé." Théo Ribeton, Les Inrockuptibles (25 mai 2016)
"Le film suit ainsi les vacances de deux adolescentes lisboètes, Rita et Sara, qui lézardent entre leur chambre et les terrasses des cafés tout au long de l’été. Apparaît alors un voisin, Filipe (sorte d’Adam Chandler lusitanien), commissaire d’une exposition sur l’art primitif des îles du Pacifique. (…) C’est bien à des arts de l’image fixe (peinture ou photographie) que renvoie souvent Joao Nicolau, qui semble toujours vouloir arrêter un instant l’écoulement du temps sur ses plans pour y isoler des compositions. Son film laisse un souvenir à la Gauguin ; ou alors l’impression d’avoir feuilleter le journal intime estival d’une jeune fille en fleur qui, entre deux pages griffonnées de texte, se serait laissée aller ici et là à un dessin improvisé." Théo Ribeton, Les Inrockuptibles (25 mai 2016)
Séances • Juin-juillet 2017
- - jeudi 6/07 21:00 - - dimanche 9/07 16:45 - - dimanche 16/07 16:30