PROGRAMMATION MAI 2005
France, 1930, 30 min
Partant des lieux communs sur Nice, le carnaval, les grands hôtels, les casinos, les touristes, Jean Vigo nous révèle la face cachée de cette ville dans une polémique sociale ou interviennent des mises en scène : superposition d'images faisant apparaître des pieds nus que l'on cire, une femme soudain nue dans un fauteuil...Vigo tourne un pamphlet virulent où Nice devient le lieu clos d'un conflit entre deux mondes.
« […] Se diriger vers un cinéma social, ce serait consentir simplement à dire quelque chose et à éveiller d’autres échos que les rots de ces messieurs-dames, qui viennent au cinéma pour digérer. […] Mais je désirerais vous entretenir d’un cinéma social plus défini, et dont je suis plus près : du documentaire social ou plus exactement du point de vue documenté. […] Ce documentaire exige que l’on prenne position, car il met les points sur les I. […] Et le but sera atteint si l’on parvient à révéler la raison cachée d’un geste, à extraire d’une personne banale et de hasard sa beauté intérieure ou sa caricature, si l’on parvient à révéler l’esprit d’une collectivité d’après une de ses manifestations purement physiques. Et cela, avec une force telle, que désormais le monde qu’autrefois nous côtoyions avec indifférence, s’offre à nous malgré lui au-delà de ses apparences. Ce documentaire social devra nous dessiller les yeux. »
Jean Vigo, Œuvre de cinéma
« […] Se diriger vers un cinéma social, ce serait consentir simplement à dire quelque chose et à éveiller d’autres échos que les rots de ces messieurs-dames, qui viennent au cinéma pour digérer. […] Mais je désirerais vous entretenir d’un cinéma social plus défini, et dont je suis plus près : du documentaire social ou plus exactement du point de vue documenté. […] Ce documentaire exige que l’on prenne position, car il met les points sur les I. […] Et le but sera atteint si l’on parvient à révéler la raison cachée d’un geste, à extraire d’une personne banale et de hasard sa beauté intérieure ou sa caricature, si l’on parvient à révéler l’esprit d’une collectivité d’après une de ses manifestations purement physiques. Et cela, avec une force telle, que désormais le monde qu’autrefois nous côtoyions avec indifférence, s’offre à nous malgré lui au-delà de ses apparences. Ce documentaire social devra nous dessiller les yeux. »
Jean Vigo, Œuvre de cinéma
IN THE STREET
de Helen Levitt, James Agee, Janice Loeb
USA, 1952, 16 min, VOSTF
USA, 1952, 16 min, VOSTF
Ce documentaire urbain a pour sujet les enfants de l’Upper East Side à Manhattan. Les photographes Levitt, Lœb et Agee, qui avaient déjà travaillé ensemble auparavant dans The Quiet One, ont réussi à capturer l’énergie de la rue : un défilé de jeunes enfants portant des masques et se battant, des vieilles femmes observant le monde de leur porte, des jeunes filles attendant nerveusement leur rendez-vous.
LA JETEE
de Chris Marker
France, 1963, 29 min
avec Davos Hanich, Jean Negroni, Jacques Ledoux, Helene Chatelain
France, 1963, 29 min
avec Davos Hanich, Jean Negroni, Jacques Ledoux, Helene Chatelain
Sur la jetée d'Orly, un homme est frappé par le visage d'une femme qui regarde mourir un homme. Plus tard, après la Troisième guerre mondiale qui a détruit Paris, les survivants se terrent dans les souterrains de Chaillot, où des techniciens expérimentent le voyage dans le temps. Car c'est dans le Temps que passera le seul moyen de survivre dans ce nouveau monde. Seuls l'avenir et le passé peuvent sauver le présent.
Une fable de science-fiction presque entièrement en images fixes, rythmée par la voix de Jean Négroni.
Une fable de science-fiction presque entièrement en images fixes, rythmée par la voix de Jean Négroni.
SEANCES
jeudi 19 mai à 18h30
vendredi 20 mai à 22h
vendredi 20 mai à 22h