SUSPIRIA, DE DARIO ARGENTO
Si les femmes sont plus représentées dans les films d’horreur que dans d’autres genres cinématographiques, c’est avant tout une question de nécessité. Les femmes font d’excellentes victimes et prennent en charge l’incarnation de la peur. C’est le personnage de la scream queen (reine du hurlement en traduction littérale) dont l’un des visages les plus emblématiques est celui de Janet Leigh dans Psychose. Un visage et un cri qui hantent de nombreuses scènes de féminicide à venir. Les femmes, menacées et aux aguets, catalysent cette montée en puissance de la tension et du suspense qui précède la violence dans tout film du genre qui se respecte.
Victime mais aussi objet de désir, vecteur émotionnel : la femme remplit une multitude de rôles... Y compris celui du monstre. Car quoi de plus effrayant que la nature féminine ? Dans Carrie au bal du diable, le corps devient un objet de persécution en même temps que d’angoisse, marqué par la transformation de l’adolescence. La maternité a aussi été le terreau d’angoisses d’autant plus profondes qu’elles relèvent d’un tabou. Au cinéma, l’enfant a souvent été un objet de terreur, en particulier à travers les yeux de la figure maternelle (Les Innocents, L’Exorciste, Les Autres plus récemment Mister Babadook dans la sélection).
Sans laisser supposer qu’il n’y aurait eu aucune remise en cause des clichés liés aux rôles féminins avant dans ce type de films, la sortie de Scream (1996) constitue néanmoins un tournant. Car dans une démarche post-moderne, méta, le film de Wes Craven contredit et tourne en dérision les lois du genre pour toute une génération, notamment celle des stéréotypes associés à la final girl, celle qui s’en sort à la fin. Gagnant en audience auprès du public féminin, ces films dans lesquels les héroïnes sont capables de vaincre n’importe quel démon (du côté des séries, la première saison de Buffy contre les vampires sort en 1997), tueur en série ou petit-ami abusif, sont cathartiques.
Paradoxalement, en montrant à l’écran plus que dans tout autre genre, des femmes dans les rôles principaux, pour des raisons sexistes au départ, ces films ont petit à petit développé la complexité de ces personnages et dans le cas de certains, se sont emparés d’enjeux féministes. En raison des évolutions sociétales bien sûr mais aussi car c’est la nature même du genre au cinéma que d’édicter des codes pour mieux les subvertir plus tard. - Florence Bourhis
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X de Ti West
interdit - 16 ans
NUM
- - mercredi 9/10 18:15 - - vendredi 11/10 18:15 - - dimanche 13/10 20:45
Under the Skin de Jonathan Glazer
NUM
- - mercredi 23/10 18:15 - - jeudi 24/10 20:30 * - - samedi 26/10 18:45
* projection suivie d'une analyse du film par Nicolas Thévenin
Men de Alex Garland
interdit - 12 ans
NUM
- - mercredi 6/11 18:30 - - vendredi 8/11 18:30 - - samedi 9/11 21:00
Midsommar de Ari Aster
interdit - 12 ans
NUM
- - jeudi 28/11 17:30 - - vendredi 29/11 17:45 - - samedi 30/11 20:30
The Witch de Robert Eggers
NUM
- - mercredi 4/12 18:00 - - vendredi 6/12 18:30 - - samedi 7/12 21:00
Mister Babadook de Jennifer Kent
NUM
- - mercredi 18/12 18:30 - - vendredi 20/12 18:30 - - samedi 21/12 21:00
The Descent de Neil Marshall
NUM
- - samedi 11/01 21:00
Les Autres de Alejandro Amenábar
NUM
- - mercredi 22/01 20:30 - - vendredi 24/01 18:30 - - samedi 25/01 18:45
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Victime mais aussi objet de désir, vecteur émotionnel : la femme remplit une multitude de rôles... Y compris celui du monstre. Car quoi de plus effrayant que la nature féminine ? Dans Carrie au bal du diable, le corps devient un objet de persécution en même temps que d’angoisse, marqué par la transformation de l’adolescence. La maternité a aussi été le terreau d’angoisses d’autant plus profondes qu’elles relèvent d’un tabou. Au cinéma, l’enfant a souvent été un objet de terreur, en particulier à travers les yeux de la figure maternelle (Les Innocents, L’Exorciste, Les Autres plus récemment Mister Babadook dans la sélection).
Sans laisser supposer qu’il n’y aurait eu aucune remise en cause des clichés liés aux rôles féminins avant dans ce type de films, la sortie de Scream (1996) constitue néanmoins un tournant. Car dans une démarche post-moderne, méta, le film de Wes Craven contredit et tourne en dérision les lois du genre pour toute une génération, notamment celle des stéréotypes associés à la final girl, celle qui s’en sort à la fin. Gagnant en audience auprès du public féminin, ces films dans lesquels les héroïnes sont capables de vaincre n’importe quel démon (du côté des séries, la première saison de Buffy contre les vampires sort en 1997), tueur en série ou petit-ami abusif, sont cathartiques.
Paradoxalement, en montrant à l’écran plus que dans tout autre genre, des femmes dans les rôles principaux, pour des raisons sexistes au départ, ces films ont petit à petit développé la complexité de ces personnages et dans le cas de certains, se sont emparés d’enjeux féministes. En raison des évolutions sociétales bien sûr mais aussi car c’est la nature même du genre au cinéma que d’édicter des codes pour mieux les subvertir plus tard. - Florence Bourhis
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X de Ti West
interdit - 16 ans
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- - mercredi 9/10 18:15 - - vendredi 11/10 18:15 - - dimanche 13/10 20:45
Under the Skin de Jonathan Glazer
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- - mercredi 23/10 18:15 - - jeudi 24/10 20:30 * - - samedi 26/10 18:45
* projection suivie d'une analyse du film par Nicolas Thévenin
Men de Alex Garland
interdit - 12 ans
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- - mercredi 6/11 18:30 - - vendredi 8/11 18:30 - - samedi 9/11 21:00
Midsommar de Ari Aster
interdit - 12 ans
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- - jeudi 28/11 17:30 - - vendredi 29/11 17:45 - - samedi 30/11 20:30
The Witch de Robert Eggers
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- - mercredi 4/12 18:00 - - vendredi 6/12 18:30 - - samedi 7/12 21:00
Mister Babadook de Jennifer Kent
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- - mercredi 18/12 18:30 - - vendredi 20/12 18:30 - - samedi 21/12 21:00
The Descent de Neil Marshall
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- - samedi 11/01 21:00
Les Autres de Alejandro Amenábar
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- - mercredi 22/01 20:30 - - vendredi 24/01 18:30 - - samedi 25/01 18:45
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