Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU (AGUIRRE, DER ZORN GOTTES)


de Werner Herzog



PROGRAMMATION OCTOBRE 2008

Allemagne, 1972, 1h33, VOSTF
Avec Klaus Kinski, Helena Rojo, Ruy Guerra, Del Negro, Peter Berling, Cecilia Rivera, Dany Ades
RÉÉDITION

AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU (AGUIRRE, DER ZORN GOTTES)
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l’Eldorado. Mais l’équipée s’enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l’aval du fleuve sur des radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manoeuvre habilement pour proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman, promu solennellement « empereur du Pérou et de l’Eldorado »

« Film désespéré dans lequel la défaite est inscrite dès les premières images et les premières mesures d’une musique pathétique et irréelle, Aguirre fait venir à la bouche le goût amer de ce quasi-suicide, de cette poursuite mécanique de la mort. De même que le soldat de Signes de vie, l’aventurier chimérique d’Aguirre s’enfonce lentement dans la folie, et Herzog le filme tel un insecte perdu entre le soleil et les planches du cercueil. »
Jean-Luc Douin, Télérama, février 1975

« Les partis pris narratifs des films historiques traditionnels sont ici abolis. La fiction ne consiste que dans une très mince trame de gestes, de voix, d’événements qui, décrochés d’un discours historique, sont offerts à l’oeil et à l’oreille pour qu’ils en jouent, en tant que signifiants. Dans le film d’Herzog, cette jouissance du signifiant est conçue littéralement comme une folie, un abandon halluciné à la splendeur et à l’étrangeté de signifiants erratiques. »
Jean-Pierre Oudart, Cahiers du Cinéma, juillet-août 1975

« Pour son sixième long métrage, le réalisateur allemand Werner Herzog a choisi une histoire dont le point de départ lui a été donné par un livre d’enfants : les aventures d’un noble espagnol perdu en Amazonie lors de la conquête. S’il lui donne l’apparence d’une chronique réaliste tenue par un moine durant une expédition dans la forêt, la quasi-totalité du récit est une fiction entièrement écrite par Herzog. L’essentiel d’Aguirre ne réside pas dans le scénario.
Le cinéaste, cultivant un goût pour les expériences extrêmes, filme l’action sur les lieux mêmes où elle est censée se dérouler : dans les contreforts des Andes, au nord ouest du Pérou, au coeur de la forêt amazonienne et sur les fleuves Rio Urubamba (prés du Machu Picchu), Rio Huallaga et Rio Nanay. Le tournage se confond alors avec l’épopée des conquistadors et devient, sept semaines durant, une véritable aventure pleine de dangers, où les hasards - la rencontre avec le joueur de flûte indienne Hombrecito, la perte imprévue d’un canon - et les conflits - la mégalomanie de Klaus Kinski étant à l’origine de la plupart d’entre eux - sont intégrés à l’action. Le caractère de chronique, de carnet de bord, n’en prenant ainsi que plus de vérité.
Il est difficile de concevoir Aguirre sans Kinski : par son regard inquiétant, sa démarche conquérante, son jeu d’acteur reste inégalable. Ecorché vif, il fut l’interprète fétiche des films d’Herzog. Nosferatu, fantôme de la nuit(1978), Woyzeck(1979) et surtout Fitzcarraldo(1982) - la production la plus ambitieuse et commerciale du cinéaste - sans oublier Cobra Verde(1987) et Mon ennemi intime(1999) documentaire dans lequel Herzog revient, après la mort de Kinski, sur leur collaboration et leurs querelles. »
Extrait du dossier de presse, Madadayo Films

SEANCES

Jeudi 2 octobre à 20h30
Samedi 4 octobre à 20h
Dimanche 5 octobre à 16h30