Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

ANGE (ANGEL)


de Ernst Lubitsch



PROGRAMMATION NOVEMBRE 2010

USA, 1937, 1h38, VOSTF
Avec Marlene Dietrich, Herbert Marshall, Melvyn Douglas

ANGE (ANGEL)
Lady Maria Barker, épouse d’un diplomate anglais qui la néglige un peu, décide de donner un peu de piquant à sa vie en prenant un amant. Las, le mari fini par rencontrer l'amant, se prend d'amitié pour lui et l'invite à la maison... Un film d'une subtilité incroyable dont la mise en scène et les hors champs sollicitent en permanence la compréhension et l’imagination du spectateur, illustrant parfaitement l’art du double-sens et de l'ambiguïté chez Lubitsch.

Juif berlinois d'origine, Ernst Lubitsch compte parmi les plus grands metteurs en scène de la comédie hollywoodienne d'avant-guerre. Il fut sans doute l'un des meilleurs amuseurs de son époque et certainement celui qui, avec un raffinement et une sophistication inégalés, a su le mieux en analyser les codes avec lesquels il n'a cessé de jouer comme autant de motifs stylistiques. Souvent dans le cadre de la satire ou du vaudeville, qu'il parsemait d'un cynisme qui a toujours évité toute forme de moralisme, Lubitsch a tourné une série d'œuvres profondément réjouissantes qui ne cessent encore aujourd'hui de séduire par leur génie et leur incroyable capacité à saisir les conventions qui nous gouvernent. Ses plus grandes comédies, tirées du théâtre de boulevard et signées Samson Raphelson, mélangent avec une grâce invraisemblable l'élégance moqueuse et une légèreté inouïe qui finissent toujours par avoir le dernier mot sur l'émotion. Ses intrigues -fréquemment amoureuses et parfois d'un minimalisme quasi abstrait- ont souvent pour cadre un milieu aristocratique ou de la haute bourgeoise. Mais plus que l'amour, Lubitsch filme le désir amoureux, voire sexuel, et la palette de ses jeux de séduction ou de pouvoir. Nul mieux que lui a su jouer d'un immoralisme complice qui tout en décortiquant les tabous savait à la fois en rire et les rendre admissibles sans hypocrisie.



Séances

SEANCE UNIQUE
Mardi 16 novembre à 20h30