RÉTROSPECTIVE MARTIN SCORSESE • AOÛT-SEPTEMBRE 2018
USA, 1985, 1h38, VOSTF
avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette, Verna Bloom, Tommy Chong
avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette, Verna Bloom, Tommy Chong
À New York, après son travail, un jeune employé rencontre une jeune fille dans un bar. Il la rejoint chez elle. C’est le début d’une longue nuit... Après l’échec commercial de La Valse des pantins et devant les obstacles qui se lèvent à la perspective de réaliser La Dernière tentation du Christ, Scorsese choisit de tourner un petit projet que lui propose le comédien Griffin Dunne. Il transforme le scénario pour en faire une comédie qu’il tourne très vite à New York qu’il retrouve avec plaisir. Scorsese se cite par taxi interposé et, toujours cinéphile, revient d'une manière savoureuse sur Le Magicien d’Oz. C’est cette fois une descente aux enfers joyeuse dans un New York remarquablement photographié par l’ancien chef opérateur de Fassbinder, Ballhaus.
“Au lieu de faire un film hollywoodien, j’ai fait un film indépendant, tout comme, dix ans auparavant, à 32 ans, j’avais tourné Taxi Driver en quarante jours. (...) Le véritable défi qui se posait à moi en faisant ce film, c’était de partir de la réalité banale, de ce qui semble normal, et, en tournant autour, de mélanger les choses, de les rendre confuses : sans qu’on s’en rende compte, des choses tout à fait irrationnelles se produisent, tout à fait semblables au rêve, mais avec toutes les apparences de la réalité. Car on aurait pu le traiter autrement, donner une autre dimension aux personnages, les rendre plus fous et pousser l’exagération, mais nous sommes restés un ton en dessous, pour tout rendre vraisemblable. Chacune des scènes de ce film, chaque réplique est plausible : cela aurait pu arriver. Mais tout n’aurait pas pu arriver ensemble, comme dans le film.” Martin Scorsese (cité dans Martin Scorsese, de Patrick Brion, Éd. La Martinière)
“La folie d’ After Hours atteint une telle puissance qu’on la souhaite ininterrompue, infinie : il pourrait tout aussi bien fonctionner en boucle. (...) Dès le générique acidulé et mozartien, on sent qu’une matière vivace frétille d’envie de nous séduire. Plus tard, un gros plan sur une oreille au téléphone, une montée d’escalier ou un jeu de clefs par une fenêtre rejoindront un joyeux cortège de petits gestes domestiques filmés avec une invention visuelle estourbissante. (...) Dans la filmographie de Scorsese, on a du mal à trouver un film raté. After Hours y ajoute une note loufoque et rigoureuse, un diamant en fusion qui se consume de plaisir.” Olivier Seguret, Libération (mai 1986)
“Au lieu de faire un film hollywoodien, j’ai fait un film indépendant, tout comme, dix ans auparavant, à 32 ans, j’avais tourné Taxi Driver en quarante jours. (...) Le véritable défi qui se posait à moi en faisant ce film, c’était de partir de la réalité banale, de ce qui semble normal, et, en tournant autour, de mélanger les choses, de les rendre confuses : sans qu’on s’en rende compte, des choses tout à fait irrationnelles se produisent, tout à fait semblables au rêve, mais avec toutes les apparences de la réalité. Car on aurait pu le traiter autrement, donner une autre dimension aux personnages, les rendre plus fous et pousser l’exagération, mais nous sommes restés un ton en dessous, pour tout rendre vraisemblable. Chacune des scènes de ce film, chaque réplique est plausible : cela aurait pu arriver. Mais tout n’aurait pas pu arriver ensemble, comme dans le film.” Martin Scorsese (cité dans Martin Scorsese, de Patrick Brion, Éd. La Martinière)
“La folie d’ After Hours atteint une telle puissance qu’on la souhaite ininterrompue, infinie : il pourrait tout aussi bien fonctionner en boucle. (...) Dès le générique acidulé et mozartien, on sent qu’une matière vivace frétille d’envie de nous séduire. Plus tard, un gros plan sur une oreille au téléphone, une montée d’escalier ou un jeu de clefs par une fenêtre rejoindront un joyeux cortège de petits gestes domestiques filmés avec une invention visuelle estourbissante. (...) Dans la filmographie de Scorsese, on a du mal à trouver un film raté. After Hours y ajoute une note loufoque et rigoureuse, un diamant en fusion qui se consume de plaisir.” Olivier Seguret, Libération (mai 1986)
Séances • Août-septembre 2018
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