CINÉMA D'HIER ET D'AUJOURD'HUI • NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2012
USA, 1974, 1h52, VOSTF
avec Ellen Burstyn, Kris Kristofferson, Harvey Keite
RÉÉDITION
avec Ellen Burstyn, Kris Kristofferson, Harvey Keite
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Alice, âgée de huit ans, rêve de devenir une star... 27 ans plus tard, elle est mariée et mère d'un insupportable gamin. A la mort de son mari, elle part chercher du travail comme chanteuse, et se retrouve serveuse de snack. La chance de sa vie apparaît enfin sous les traits de David, un propriétaire de ranch divorcé.
Alors qu'il vient de tourner Mean Streets (1973), qui l'impose comme réalisateur phare de la "Nouvelle vague" américaine, Martin Scorsese souhaite changer de registre. Sur les conseils d'un autre cinéaste, tout aussi majeur, Francis Ford Coppola, Ellen Burstyn recommande Scorsese à la Warner. Et contre toute attente, l'homme qui, un an plus tôt, s'était plongé au cœur d'un univers urbain et masculin se passionne pour le scénario d'Alice n'est plus ici : "Je voulais commencer à explorer les rapports et les sentiments entre les hommes et les femmes, voir comment on pouvait gâcher ses rapports avec quelqu'un, puis tomber de nouveau amoureux et recommencer les mêmes erreurs", confie-t-il.
"On trouve souvent dans la filmographie des grands cinéastes un ou plusieurs films qui indiquent ce qu'ils auraient pu être, les chemins qu'ils auraient pu emprunter. De ce point de vue, Alice n'est plus ici est à Scorsese ce que A l'est de Shanghaï est à Hitchcock ou Tirez sur le pianiste à Truffaut. Comme ces autres anomalies, il complète et éclaire l'univers de son auteur. Le film procure aussi tous les plaisirs d'un road movie américain des années 1970 : les grands espaces, le rock'n'roll et des acteurs qui s'épanouissent dans leur liberté toute neuve, en l'occurrence Ellen Burstyn, Kris Kristofferson et - déjà - Jodie Foster.
Ce détour dans le parcours de Martin Scorsese tient à la volonté du cinéaste de prendre le contre-pied de son long-métrage précédent, Mean Streets. Autobiographique, ultra-masculin, ce film de petits gangsters en disait très long sur son auteur. Celui-ci estime s'être assez dévoilé et cherche un projet plus éloigné de son histoire personnelle. (...) Au même moment, l'actrice Ellen Burstyn, qui tourne L'Exorciste sous la direction de William Friedkin, se met en quête d'un film qui achèverait de la porter au premier rang et d'un jeune cinéaste capable de lui éviter les ornières de la convention. Sur la recommandation de Francis Ford Coppola, elle se laisse convaincre de s'en remettre à Scorsese. L'année suivante, l'Académie lui donnera raison, en lui attribuant l'Oscar de la meilleure actrice. Le résultat de cette collaboration, d'une étonnante fluidité, témoigne de la maturité du jeune (30 ans) cinéaste."
Thomas Sotinel, Le Monde
Alors qu'il vient de tourner Mean Streets (1973), qui l'impose comme réalisateur phare de la "Nouvelle vague" américaine, Martin Scorsese souhaite changer de registre. Sur les conseils d'un autre cinéaste, tout aussi majeur, Francis Ford Coppola, Ellen Burstyn recommande Scorsese à la Warner. Et contre toute attente, l'homme qui, un an plus tôt, s'était plongé au cœur d'un univers urbain et masculin se passionne pour le scénario d'Alice n'est plus ici : "Je voulais commencer à explorer les rapports et les sentiments entre les hommes et les femmes, voir comment on pouvait gâcher ses rapports avec quelqu'un, puis tomber de nouveau amoureux et recommencer les mêmes erreurs", confie-t-il.
"On trouve souvent dans la filmographie des grands cinéastes un ou plusieurs films qui indiquent ce qu'ils auraient pu être, les chemins qu'ils auraient pu emprunter. De ce point de vue, Alice n'est plus ici est à Scorsese ce que A l'est de Shanghaï est à Hitchcock ou Tirez sur le pianiste à Truffaut. Comme ces autres anomalies, il complète et éclaire l'univers de son auteur. Le film procure aussi tous les plaisirs d'un road movie américain des années 1970 : les grands espaces, le rock'n'roll et des acteurs qui s'épanouissent dans leur liberté toute neuve, en l'occurrence Ellen Burstyn, Kris Kristofferson et - déjà - Jodie Foster.
Ce détour dans le parcours de Martin Scorsese tient à la volonté du cinéaste de prendre le contre-pied de son long-métrage précédent, Mean Streets. Autobiographique, ultra-masculin, ce film de petits gangsters en disait très long sur son auteur. Celui-ci estime s'être assez dévoilé et cherche un projet plus éloigné de son histoire personnelle. (...) Au même moment, l'actrice Ellen Burstyn, qui tourne L'Exorciste sous la direction de William Friedkin, se met en quête d'un film qui achèverait de la porter au premier rang et d'un jeune cinéaste capable de lui éviter les ornières de la convention. Sur la recommandation de Francis Ford Coppola, elle se laisse convaincre de s'en remettre à Scorsese. L'année suivante, l'Académie lui donnera raison, en lui attribuant l'Oscar de la meilleure actrice. Le résultat de cette collaboration, d'une étonnante fluidité, témoigne de la maturité du jeune (30 ans) cinéaste."
Thomas Sotinel, Le Monde
Séances
Vendredi 30 novembre 2012 à 21:15 (précédé du court métrage Les Flèches du Parthe)
Dimanche 2 décembre 2012 à 16:30
Lundi 3 décembre 2012 à 18:15
Samedi 8 décembre à 2012 à 21:00 (précédé du court métrage Les Flèches du Parthe)
Lundi 10 décembre 2012 à 18:30
Dimanche 2 décembre 2012 à 16:30
Lundi 3 décembre 2012 à 18:15
Samedi 8 décembre à 2012 à 21:00 (précédé du court métrage Les Flèches du Parthe)
Lundi 10 décembre 2012 à 18:30