RÉTROSPECTIVE MARLENE DIETRICH • AOÛT-SEPTEMBRE 2013
USA, 1937, 1h38, VOSTF
avec Marlene Dietrich, Herbert Marshall, Melvyn Douglas, Edward E. Horton
avec Marlene Dietrich, Herbert Marshall, Melvyn Douglas, Edward E. Horton
Lady Maria se sent delaissée par son mari très occupé, Sir Frederick. Profitant d'un voyage de celui-ci, Maria fait une escapade à Paris. Elle y rencontre un séduisant célibataire américain, Anthony Halton. Celui-ci tombe amoureux d'elle sans savoir qui elle est et la surnomme Ange. À Londres, Halton retrouve peu après un ancien camarade, qui n'est autre que Sir Frederick...
Tous les ingrédients de la “Lubitsch Touch“ sont réunis dans cette comédie illuminée. Cependant le film fut un échec retentissant, menaçant la carrière de Marlene Dietrich pourtant formidable dans le registre de la femme délaissée.
"Champagne... frappé que ce Lubitsch centré sur le sex-appeal glacé de Dietrich. Ange n'est ni un drame, ni une comédie, mais un marivaudage mélancolique dans lequel une femme délaissée par son mari (à cause de La Société des nations !) hésite à succomber au charme d'un gentleman fou d'elle. Alors, l'amour sage qui dure toujours ou cet "uncertain feeling", ce sentiment mystérieux, ce trouble qui vous fait chavirer ? On ne peut s'empêcher de donner un indice : Marlene n'est pas du genre à succomber à ses faiblesses...
"Qu'importe, en fait, lequel de ces deux hommes irréprochables elle choisira de suivre dans le final, d'une grande élégance amère. Ici, ne compte que l'ellipse, procédé lubitschien en diable. Ainsi, c'est une vendeuse de violettes qui "montre" le départ précipité d'Ange, et ce sont des plans sur une photo dans un cadre ou sur une paire de jumelles qui expliquent les sentiments des personnages. Lubitsch se régale vraiment du hors-champ, offrant un moment la vedette au valet de chambre et au majordome, hilarants de snobisme, et analysant dans la cuisine ce qui se trame dans la salle à manger. "Lubitsch en faisait plus avec une porte fermée que la plupart des réalisateurs avec une braguette ouverte", disait Billy Wilder. Derrière toutes les portes d'Ange, il y a une femme sublime et des pantins."
Guillemette Odicino, Télérama
Tous les ingrédients de la “Lubitsch Touch“ sont réunis dans cette comédie illuminée. Cependant le film fut un échec retentissant, menaçant la carrière de Marlene Dietrich pourtant formidable dans le registre de la femme délaissée.
"Champagne... frappé que ce Lubitsch centré sur le sex-appeal glacé de Dietrich. Ange n'est ni un drame, ni une comédie, mais un marivaudage mélancolique dans lequel une femme délaissée par son mari (à cause de La Société des nations !) hésite à succomber au charme d'un gentleman fou d'elle. Alors, l'amour sage qui dure toujours ou cet "uncertain feeling", ce sentiment mystérieux, ce trouble qui vous fait chavirer ? On ne peut s'empêcher de donner un indice : Marlene n'est pas du genre à succomber à ses faiblesses...
"Qu'importe, en fait, lequel de ces deux hommes irréprochables elle choisira de suivre dans le final, d'une grande élégance amère. Ici, ne compte que l'ellipse, procédé lubitschien en diable. Ainsi, c'est une vendeuse de violettes qui "montre" le départ précipité d'Ange, et ce sont des plans sur une photo dans un cadre ou sur une paire de jumelles qui expliquent les sentiments des personnages. Lubitsch se régale vraiment du hors-champ, offrant un moment la vedette au valet de chambre et au majordome, hilarants de snobisme, et analysant dans la cuisine ce qui se trame dans la salle à manger. "Lubitsch en faisait plus avec une porte fermée que la plupart des réalisateurs avec une braguette ouverte", disait Billy Wilder. Derrière toutes les portes d'Ange, il y a une femme sublime et des pantins."
Guillemette Odicino, Télérama
Séances
Vendredi 23 août 2013 à 21h
Dimanche 25 août 2013 à 15h
Lundi 2 septembre 2013 à 21h
Dimanche 25 août 2013 à 15h
Lundi 2 septembre 2013 à 21h