LE MEILLEUR DE LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS • SEPTEMBRE 2013
Suisse, 2013, 1h35
avec Pedro Ferreira, Joao Veiga, Nelson da Cruz Duarte Rodrigues
AVANT-PREMIÈRE
avec Pedro Ferreira, Joao Veiga, Nelson da Cruz Duarte Rodrigues
AVANT-PREMIÈRE
Tout juste sorti de prison, Sombra reprend sa vie de dealer dans le bidonville créole de Lisbonne. Entre l’argent prêté qu’il ne parvient pas à se faire rembourser et celui qu’il doit, un iguane fantasque, une petite voisine envahissante et un chef de bande qui se met à douter de lui, il se dit que, vraiment, il aurait peut-être mieux fait de rester à l’ombre...
"Rapporter deux films à un pedigree lapidaire suffit-il à faire comprendre ce qui les unit ? Avec la Cage dorée (la Jaula de oro), le jeune cinéaste espagnol Diego Quemada-Diez consacre son premier long métrage à des ados guatémaltèques traversant clandestinement le Mexique pour s’exiler en Californie. Avec Après la nuit (Até ver a luz), également un premier film, le citoyen suisse d’origine portugaise Basil de Cunha s’immerge au sein d’une communauté ultra-marginale de Cap-Verdiens dans un ghetto de Lisbonne. Bien que très différents dans leurs récits et presque antagonistes de style, ces deux films, présentés coup sur coup hier à la Quinzaine puis à Un certain regard, donnaient tout de même une lecture tragiquement convergente du monde. Ils semblent d’abord répondre à un appel urgent d’empathie sans-frontières à l’égard de lointains semblables. Ils campent tous deux aux côtés de ces démunis qui forment l’énorme majorité de notre humanité, qu’ils se trouvent dans des pays riches ou pauvres, et s’attachent tout particulièrement au sort de personnages dont les rêves, la jeunesse, l’espoir sont piétinés.
(...) Filmé à l’arrache et selon la méthode expérimentale d’un scénario contextualisé, s’écrivant au fil du tournage et des événements, peuplé quasi intégralement de Noirs, parlé en majorité dans un créole du Cap-Vert, excluant totalement de son paysage la moindre allusion à la ville de Lisbonne ou même à la société portugaise telle qu’on a l’habitude de la représenter, Après la nuit est ce qu’il est convenu d’appeler un ovni.
Sa thématique et le peuple qu’il fréquente pourrait apparenter le cinéma de Basil da Cunha à celui de Pedro Costa, avec lequel il n’a pourtant rien à voir. Tout en énergie, en clairs-obscurs, en dialogues ressassés et tendus, le film marque aussi pour les effets de réel que lui apporte la petite cour des miracles, et ses nombreux acteurs non-professionnels, où il nous baigne."
Olivier Séguret, Libération
"Rapporter deux films à un pedigree lapidaire suffit-il à faire comprendre ce qui les unit ? Avec la Cage dorée (la Jaula de oro), le jeune cinéaste espagnol Diego Quemada-Diez consacre son premier long métrage à des ados guatémaltèques traversant clandestinement le Mexique pour s’exiler en Californie. Avec Après la nuit (Até ver a luz), également un premier film, le citoyen suisse d’origine portugaise Basil de Cunha s’immerge au sein d’une communauté ultra-marginale de Cap-Verdiens dans un ghetto de Lisbonne. Bien que très différents dans leurs récits et presque antagonistes de style, ces deux films, présentés coup sur coup hier à la Quinzaine puis à Un certain regard, donnaient tout de même une lecture tragiquement convergente du monde. Ils semblent d’abord répondre à un appel urgent d’empathie sans-frontières à l’égard de lointains semblables. Ils campent tous deux aux côtés de ces démunis qui forment l’énorme majorité de notre humanité, qu’ils se trouvent dans des pays riches ou pauvres, et s’attachent tout particulièrement au sort de personnages dont les rêves, la jeunesse, l’espoir sont piétinés.
(...) Filmé à l’arrache et selon la méthode expérimentale d’un scénario contextualisé, s’écrivant au fil du tournage et des événements, peuplé quasi intégralement de Noirs, parlé en majorité dans un créole du Cap-Vert, excluant totalement de son paysage la moindre allusion à la ville de Lisbonne ou même à la société portugaise telle qu’on a l’habitude de la représenter, Après la nuit est ce qu’il est convenu d’appeler un ovni.
Sa thématique et le peuple qu’il fréquente pourrait apparenter le cinéma de Basil da Cunha à celui de Pedro Costa, avec lequel il n’a pourtant rien à voir. Tout en énergie, en clairs-obscurs, en dialogues ressassés et tendus, le film marque aussi pour les effets de réel que lui apporte la petite cour des miracles, et ses nombreux acteurs non-professionnels, où il nous baigne."
Olivier Séguret, Libération
Séance unique
Samedi 21 septembre 2013 à 21h