PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2006
Grande-Bretagne, 1966, 1h52, VOSTF
avec Vanessa Redgrave, David Hemmings, Sarah Miles, Jane Birkin, John Castle, Peter Bowles
avec Vanessa Redgrave, David Hemmings, Sarah Miles, Jane Birkin, John Castle, Peter Bowles
Thomas, photographe londonien très en vogue, surprend dans un parc un couple d’amoureux et ne peut s’empêcher de le photographier. La jeune femme, Jane, tente de lui arracher son appareil, il s’enfuit. Elle le poursuit jusqu’à son domicile et s’offre à lui pour qu’il lui rende la pellicule. Intrigué, Thomas remet un autre film à Jane et, après son départ, développe aussitôt les photos du parc. D’agrandissement en agrandissement, la réalité devient floue jusqu’à perdre sa dimension objective. Une réflexion sur l’être et le paraître appliquée aux arts dits "documentaires".
« Thomas, en remontant à l’essence de son métier, qui reproduit la réalité, ne trouve qu’une abstraction de points que l’esprit ne peut interpréter qu’a priori, tandis que son voisin, le peintre pointilliste, prétend découvrir après coup des formes figuratives dans ses tableaux. Le réel n’est-il qu’une opération de l’esprit ? Ce film superbement concret sur le métier de photographe et si "matérialiste" dans sa vision de Londres faisait notamment écho aux préoccupations du mouvement psychédélique dont il était contemporain. »
Stéphan Krezinski
« Mais plus Thomas la scrute, cette image anodine, plus elle lui échappe. "On peut regarder toute photographie comme une énigme, a expliqué Denis Roche. Elle est un instant du temps, elle n’a pas d’avant, pas d’après, pas d’autour. Même quand elle est aisément identifiable. Un exemple célèbre est celui des coins de rue vus par Eugène Atget : on a dit que chacune de ses photographies évoquait la scène d’un crime après l’enlèvement du cadavre." Mais y a-t-il eu crime ? (…) Au-delà du débat sur le réel et l’illusoire, ce que questionne Blow up, c’est l’acte de photographier lui-même, capteur d’une réalité qu’il transforme en une autre réalité, du simple fait de son intervention. En prenant pour prétexte une trame policière, c’est ce troublant mystère qu’explore Antonioni. »
Richard Cannavo et Marie-Elisabeth Rouchy
« Thomas, en remontant à l’essence de son métier, qui reproduit la réalité, ne trouve qu’une abstraction de points que l’esprit ne peut interpréter qu’a priori, tandis que son voisin, le peintre pointilliste, prétend découvrir après coup des formes figuratives dans ses tableaux. Le réel n’est-il qu’une opération de l’esprit ? Ce film superbement concret sur le métier de photographe et si "matérialiste" dans sa vision de Londres faisait notamment écho aux préoccupations du mouvement psychédélique dont il était contemporain. »
Stéphan Krezinski
« Mais plus Thomas la scrute, cette image anodine, plus elle lui échappe. "On peut regarder toute photographie comme une énigme, a expliqué Denis Roche. Elle est un instant du temps, elle n’a pas d’avant, pas d’après, pas d’autour. Même quand elle est aisément identifiable. Un exemple célèbre est celui des coins de rue vus par Eugène Atget : on a dit que chacune de ses photographies évoquait la scène d’un crime après l’enlèvement du cadavre." Mais y a-t-il eu crime ? (…) Au-delà du débat sur le réel et l’illusoire, ce que questionne Blow up, c’est l’acte de photographier lui-même, capteur d’une réalité qu’il transforme en une autre réalité, du simple fait de son intervention. En prenant pour prétexte une trame policière, c’est ce troublant mystère qu’explore Antonioni. »
Richard Cannavo et Marie-Elisabeth Rouchy
SEANCES
Mardi 29 août à 20h30
Vendredi 1er septembre à 18h30
Samedi 2 septembre à 21h
Jeudi 7 septembre à 18h30
Dimanche 10 septembre à 18h30
Vendredi 1er septembre à 18h30
Samedi 2 septembre à 21h
Jeudi 7 septembre à 18h30
Dimanche 10 septembre à 18h30