PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2008
Japon, 1959, 1h34, VOSTF
Avec Koji Shidara, Masahiko Shimazu, Kuniko Miyake, Chishu Ryu
Avec Koji Shidara, Masahiko Shimazu, Kuniko Miyake, Chishu Ryu
Isamu et Minoru vivent avec leurs parents dans un lotissement de la banlieue de Tokyo. Ils sont à l'origine, sans le vouloir, d'une querelle de voisinage : des voisins ont un poste de télévision qui attire les enfants du quartier. Les deux gamins demandent à leur père d'en acheter un. Celui-ci refuse et leur ordonne de se taire. Le prenant au mot, les garçons décident une grève de la parole. L’opposition entre le monde des enfants et celui des adultes traité avec humour et finesse, non sans similitudes avec Mon Oncle de Tati.
« Bonjour tourne autour du sujet de prédilection du réalisateur : l'opposition entre l'ancienne et la jeune génération, la question de l'obéissance et du respect dûs aux parents. Bonjour est très proche de Gosses de Tokyo, réalisé en 1938. Dans ce film, une des rares œuvres d'avant-guerre d'Ozu distribuées aujourd'hui, deux enfants entament une grève de la faim en signe de protestation contre la soumission de leur père vis-à-vis de son patron. Ici, il s'agit d'une grève de la parole, et l'objet du conflit est la télévision, symbole d'un Japon en mutation. Sans enfoncer le clou, avec humour et dans le style dépouillé qui lui est propre, Ozu décrit les rapports d'un père avec ses fils : rapports conflictuels - le père frappe l'aîné - mais pas au point de briser la structure familiale. Les enfants finiront par reprendre langue et répondre au "bonjour" des voisins. ».
Arte Magazine
« On a répété qu’Ozu était « le plus japonais des cinéastes japonais, filmant au ras du tatami », et, pourrait-on ajouter « au ras du quotidien » la vie de ses compatriotes, au fil du temps et des transformations subies par le Japon des années 20 aux années 60. Pourtant, ce qui frappe à voir ou à revoir ce dernier film, pour un spectateur occidental et français quelque peu cinéphile, c’est un double sentiment de familiarité. Tous ces évènements de la vie quotidienne de Japonais « typiques » ou « moyens », ce sont aussi les nôtres. Quant au style d’Ozu, ici on retrouve un air de parenté étroite avec celui de Tati. Même simplicité aiguë du regard, quasi documentaire, même fantaisie ironique allant jusqu’au gaga, même force et légèreté de la musique qui rythme le film en continu, même éclat lumineux des couleurs, mêmes confrontations entre l’ancien et le nouveau, l’univers des enfants et celui des adultes, qui évoquent Mon Oncle, tourné un an plus tôt. »
France Demarcy, Allons z’enfants au cinéma !, éditions Les Enfants du Cinéma
« Bonjour tourne autour du sujet de prédilection du réalisateur : l'opposition entre l'ancienne et la jeune génération, la question de l'obéissance et du respect dûs aux parents. Bonjour est très proche de Gosses de Tokyo, réalisé en 1938. Dans ce film, une des rares œuvres d'avant-guerre d'Ozu distribuées aujourd'hui, deux enfants entament une grève de la faim en signe de protestation contre la soumission de leur père vis-à-vis de son patron. Ici, il s'agit d'une grève de la parole, et l'objet du conflit est la télévision, symbole d'un Japon en mutation. Sans enfoncer le clou, avec humour et dans le style dépouillé qui lui est propre, Ozu décrit les rapports d'un père avec ses fils : rapports conflictuels - le père frappe l'aîné - mais pas au point de briser la structure familiale. Les enfants finiront par reprendre langue et répondre au "bonjour" des voisins. ».
Arte Magazine
« On a répété qu’Ozu était « le plus japonais des cinéastes japonais, filmant au ras du tatami », et, pourrait-on ajouter « au ras du quotidien » la vie de ses compatriotes, au fil du temps et des transformations subies par le Japon des années 20 aux années 60. Pourtant, ce qui frappe à voir ou à revoir ce dernier film, pour un spectateur occidental et français quelque peu cinéphile, c’est un double sentiment de familiarité. Tous ces évènements de la vie quotidienne de Japonais « typiques » ou « moyens », ce sont aussi les nôtres. Quant au style d’Ozu, ici on retrouve un air de parenté étroite avec celui de Tati. Même simplicité aiguë du regard, quasi documentaire, même fantaisie ironique allant jusqu’au gaga, même force et légèreté de la musique qui rythme le film en continu, même éclat lumineux des couleurs, mêmes confrontations entre l’ancien et le nouveau, l’univers des enfants et celui des adultes, qui évoquent Mon Oncle, tourné un an plus tôt. »
France Demarcy, Allons z’enfants au cinéma !, éditions Les Enfants du Cinéma
SEANCE UNIQUE
Dimanche 21 septembre à 18h30