LA SÉANCE DES CINE SUP' • JANVIER 2015
USA, 2011, 1h30, documentaire, VOSTF
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Sans doute s'agit-il de l'autre film sur la danse réalisé par Frederick Wiseman. Ici, l'espace est plus limité mais il est très peuplé, et l'on y passe du souffle qu'on lâche au mot qu'on donne sous la forme d'un conseil, d'un coup entre deux reprises, des pauses habitées, vécues. La boxe comme miroir de l'Amérique, celui du combat invisible mené par chacun avec lui-même pour défier ce monde des rêves et des peurs. Trouver le geste juste, et y retourner plus fort, synchrone. Chacun pour soi, avec les autres. Une danse de la vie.
"L’acuité du regard de Wiseman a souvent été louée, ainsi que sa capacité à rendre compte d’un lieu dans son intégralité, avec une volonté toujours plus forte d’en saisir les moindres aspects et recoins. Ce que l’on tend moins à souligner, c’est le travail effectué sur le traitement du son, qui permet une immersion remarquable dans un univers peu familier et créé ici un lien indéfectible avec la matière même du film. (...) La matière sonore du film imprime un rythme de montage alerte, aux aguets, cadencé par les « bips » du timer marquant la fin d’un round, les grincements des pas sur le ring, la régularité métronomique des coups balancés dans un speedbag. La salle de boxe devient alors une matière vivante et magique qui joue sans cesse son petit refrain, dictant l’exécution des exercices, des mêmes gestes et coups. Et Wiseman, en boxeur professionnel du septième art, travaille sa technique de frappe dans la répétition des scènes, en revenant toujours au corps à corps, se confrontant à son lieu de tournage jusqu’à en mettre toutes les possibilités K.O."
Julien Marsa, Critikat
"L’acuité du regard de Wiseman a souvent été louée, ainsi que sa capacité à rendre compte d’un lieu dans son intégralité, avec une volonté toujours plus forte d’en saisir les moindres aspects et recoins. Ce que l’on tend moins à souligner, c’est le travail effectué sur le traitement du son, qui permet une immersion remarquable dans un univers peu familier et créé ici un lien indéfectible avec la matière même du film. (...) La matière sonore du film imprime un rythme de montage alerte, aux aguets, cadencé par les « bips » du timer marquant la fin d’un round, les grincements des pas sur le ring, la régularité métronomique des coups balancés dans un speedbag. La salle de boxe devient alors une matière vivante et magique qui joue sans cesse son petit refrain, dictant l’exécution des exercices, des mêmes gestes et coups. Et Wiseman, en boxeur professionnel du septième art, travaille sa technique de frappe dans la répétition des scènes, en revenant toujours au corps à corps, se confrontant à son lieu de tournage jusqu’à en mettre toutes les possibilités K.O."
Julien Marsa, Critikat
Séance
Mardi 13/01 20:30
