CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • MARS-AVRIL 2016
France, 2016,1h37
avec Pascal Cervo, Astrid Adverbe, Julien Lucq
NUM • SORTIE NATIONALE
avec Pascal Cervo, Astrid Adverbe, Julien Lucq
NUM • SORTIE NATIONALE
Odile soupçonne Jean, son mari, de la tromper, et décide de se venger dans les bras de Daniel, qui partage la vie d’Albert. Film d’un cinéaste dont l’âge n’émousse jamais l’inspiration, C’est l’amour multiplie les croisements amoureux, les élans du cœur et du corps, dans une liberté de ton chère à celui qui les fait naître, dessinant une ronde ludique et grave dont les personnages présentent des visages qui nous sont familiers depuis plusieurs années, notamment ceux d’Astrid Adverbe et Pascal Cervo.
"Tous ces personnages dépareillés se croisent, s’attirent, se repoussent, dans une mécanique de désirs désaccordés et fougueux. Et si la structure du film évoque La Ronde, c’est un autre film d’Ophuls, Madame de, que cite explicitement C’est l’amour – le temps de la déambulation d’une femme en noir, harassée par trop d’amour, le long d’une plage. Madame de, un film où on meurt d’amour, comme dans C’est l’amour.
C’est peu dire que le film est lyrique, exalté, fantasque aussi. A la fois anachronique, comme inventant son propre espace-temps, mais aussi très contemporain (Vecchiali s’amuse même à pasticher de façon malicieuse, voire moqueuse, L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie – un film qui lui-même semblait inspiré par un autre film de Vecchiali, (Bareback ou la guerre des sens).
Dans ce jeu de piste fébrile, ceux qui s’aiment d’un amour fou n’ont que très peu de scènes en commun, les personnages secondaires en revanche pullulent et parasitent l’intrigue. L’ivresse, pas seulement amoureuse, mais aussi éthylique, se répand de façon contagieuse. Certains protagonistes traversent le film perpétuellement bourrés (on pense alors à Femmes femmes, le chef-d’œuvre de Vecchiali). Du début à la fin, le film reproduit un fascinant coup formel. Une même scène y est interprétée deux fois. Une première fois, le cadre enserre un personnage tandis que le second reste hors champ durant tout le plan-séquence. Puis le même dialogue recommence, mais en inversant celui qui est à l’image et celui qu’on ne voit pas. D’une version à l’autre, la perception (de celui qui agresse et de celui qui encaisse) se modifie. Dans toute relation, il n’y a de vérité que subjective. Le sentiment est versatile. Il se transforme selon les points de vue. Oui, c’est l’amour." Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles
"Tous ces personnages dépareillés se croisent, s’attirent, se repoussent, dans une mécanique de désirs désaccordés et fougueux. Et si la structure du film évoque La Ronde, c’est un autre film d’Ophuls, Madame de, que cite explicitement C’est l’amour – le temps de la déambulation d’une femme en noir, harassée par trop d’amour, le long d’une plage. Madame de, un film où on meurt d’amour, comme dans C’est l’amour.
C’est peu dire que le film est lyrique, exalté, fantasque aussi. A la fois anachronique, comme inventant son propre espace-temps, mais aussi très contemporain (Vecchiali s’amuse même à pasticher de façon malicieuse, voire moqueuse, L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie – un film qui lui-même semblait inspiré par un autre film de Vecchiali, (Bareback ou la guerre des sens).
Dans ce jeu de piste fébrile, ceux qui s’aiment d’un amour fou n’ont que très peu de scènes en commun, les personnages secondaires en revanche pullulent et parasitent l’intrigue. L’ivresse, pas seulement amoureuse, mais aussi éthylique, se répand de façon contagieuse. Certains protagonistes traversent le film perpétuellement bourrés (on pense alors à Femmes femmes, le chef-d’œuvre de Vecchiali). Du début à la fin, le film reproduit un fascinant coup formel. Une même scène y est interprétée deux fois. Une première fois, le cadre enserre un personnage tandis que le second reste hors champ durant tout le plan-séquence. Puis le même dialogue recommence, mais en inversant celui qui est à l’image et celui qu’on ne voit pas. D’une version à l’autre, la perception (de celui qui agresse et de celui qui encaisse) se modifie. Dans toute relation, il n’y a de vérité que subjective. Le sentiment est versatile. Il se transforme selon les points de vue. Oui, c’est l’amour." Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles
Séances
mercredi 30/03 20:45 - - samedi 2/04 19:00 - - jeudi 7/04 18:30
dimanche 10/04 20:45 - - lundi 11/04 18:30 - - mardi 12/04 20:30
• mercredi 30 mars • 20:45 • C'est l'amour de Paul Vecchiali suivi d'une rencontre avec les acteurs du film Pascal Cervo et Astrid Adverbe.
dimanche 10/04 20:45 - - lundi 11/04 18:30 - - mardi 12/04 20:30
• mercredi 30 mars • 20:45 • C'est l'amour de Paul Vecchiali suivi d'une rencontre avec les acteurs du film Pascal Cervo et Astrid Adverbe.
