Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

CLEAN


de Olivier Assayas



PROGRAMMATION AVRIL 2010

France, 2004, 1h51
Avec Maggie Cheung, Nick Nolte, Béatrice Dalle, Jeanne Balibar

CLEAN
Quand on n'a pas le choix, on change. Emily n'a qu'une obsession : récupérer son fils, que ses beaux-parents élèvent loin d'elle. Pour y parvenir, il faudra qu'elle reconstruise sa vie... qu'elle devienne clean.

« Certains reprocheront peut-être à Assayas de tuer le mythe, de ne plus y croire, de faire un film d'adulte désillusionné. Pourtant, Clean n'est pas une histoire de compromission et de démission ni un film de démissionnaire blasé, mais plutôt une affaire d'honnêteté, de lucidité, de générosité, de croyance toujours, mais tempérée d'expérience et de scepticisme. Clean nous murmure tranquillement, sereinement, sans jamais nous faire la leçon, qu'il faut à un moment de sa vie s'arracher à l'infantilisme ou au jeunisme pour mieux préserver sa part d'enfance. Et prouve que des aspects les plus sordides de l'aventure rock, on peut tirer des films sobrement magnifiques et bouleversants. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles

« À Maggie Cheung d’incarner toute la violence de cette dépressurisation existentielle, et l’espoir friable d’un nouveau modus vivendi. Assayas a écrit le rôle d’Emily pour elle, en exploitant sa réalité cosmopolite. Mais il y a plus : la sensation que la mue qui s’opère à l’écran est aussi vitale pour l’actrice que pour le personnage. Grâce à Maggie Cheung, Emily rejoint le cercle de ces héroïnes funambules et inoubliables (comme la Sue d’Amos Kollek ou la Jackie Brown de Tarantino), livrant le combat de la dernière chance. »
Louis Guichard, Télérama

« Clean réfracte et interroge un certain état esthétique qui concerne la littérature, la musique et les arts plastiques tout autant que le cinéma, un certain état politique de la planète et des corps humains qui y vivent. Clean, avec son titre ambigu, laisse chacun trouver sa propre place, son propre désir et ses propres angoisses, vis-à-vis de l'aventure de son héroïne vers le but qu'elle s'est donné. Et puis, en toute liberté, dans un moment de grâce, il dépasse ce but, vers un ailleurs ouvert, où palpite ce secret, une voix humaine ayant retrouvé le sens de ses harmoniques. »
Jean-Michel Frodon, Les Cahiers du Cinéma

Séances

Samedi 3 avril à 14h30
Dimanche 4 avril à 18h
Lundi 5 avril à 20h30