THIS IS COMEDY • JANVIER 2018
USA, 2015, 2h05, VOSTF
avec Amy Schumer, Bill Hader, Brie Larson
NUM
avec Amy Schumer, Bill Hader, Brie Larson
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Amy, trentenaire new-yorkaise, partage son temps entre son boulot de journaliste dans un magazine branché, les beuveries avec ses collègues et les aventures d’un soir (son père, divorcé, lui faisait répéter quand elle était petite que "la monogamie n’est pas réaliste"). Cette vie lui convient parfaitement jusqu’au jour où elle rencontre Aaron Conners, médecin de sportifs-stars, qu’elle doit interviewer pour son travail. Amy Schumer, actrice venant du stand-up et scénariste de ce film, donne un nouveau souffle au dernier long-métrage en date de Judd Apatow, porté par de très bons seconds rôles (Bill Hader, habitué du "Saturday Night Live" et Tilda Swinton, méconnaissable). Avec Crazy Amy – titre français bien mal choisi car cette Amy n’a rien de folle, elle est juste dévergondée et très drôle – Apatow change de registre grâce au franc parler d’Amy et à ses dialogues jouissifs.
"On l'avait laissé, il y a presque trois ans, à Los Angeles, empêtré dans ses turpitudes de couple, ses réflexes de vieux garçon un brin psychorigide, sa crise existentielle de quadragénaire successful et cependant toujours inquiet. Le film s'appelait 40 ans, mode d'emploi, il constituait une forme d'aboutissement dans l'autofiction, et la fin d'un des chapitres les plus passionnants écrits dans le grand livre de la comédie américaine...
On le retrouve aujourd'hui à New York, quinze années de moins au compteur, une belle chevelure blonde, et des formes féminines à faire baver n'importe quel personnage de ses précédents films. Non, Judd Apatow n'a pas changé de sexe : il s'est simplement déterritorialisé, pour reprendre le concept développé par Gilles Deleuze et Felix Guattari dans L'Anti-Oedipe en 1972. Soit l'idée, pour le dire très simplement, de déporter ailleurs un ensemble d'attributs afin de mieux se retrouver soi-même - soi-même en quelqu'un d'autre. Ces attributs sont, en l'occurrence, géographiques, sexuels, et temporels : écrit et interprété par Amy Schumer, une comédienne new-yorkaise de 33 ans, quasi inconnue jusque-là, Crazy Amy est réalisé par un (désormais) vieux briscard ayant fait carrière à Hollywood, qui a trouvé dans cet autre cerveau et cet autre corps une continuation des siens propres." Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles (18 nov 2015)
"On l'avait laissé, il y a presque trois ans, à Los Angeles, empêtré dans ses turpitudes de couple, ses réflexes de vieux garçon un brin psychorigide, sa crise existentielle de quadragénaire successful et cependant toujours inquiet. Le film s'appelait 40 ans, mode d'emploi, il constituait une forme d'aboutissement dans l'autofiction, et la fin d'un des chapitres les plus passionnants écrits dans le grand livre de la comédie américaine...
On le retrouve aujourd'hui à New York, quinze années de moins au compteur, une belle chevelure blonde, et des formes féminines à faire baver n'importe quel personnage de ses précédents films. Non, Judd Apatow n'a pas changé de sexe : il s'est simplement déterritorialisé, pour reprendre le concept développé par Gilles Deleuze et Felix Guattari dans L'Anti-Oedipe en 1972. Soit l'idée, pour le dire très simplement, de déporter ailleurs un ensemble d'attributs afin de mieux se retrouver soi-même - soi-même en quelqu'un d'autre. Ces attributs sont, en l'occurrence, géographiques, sexuels, et temporels : écrit et interprété par Amy Schumer, une comédienne new-yorkaise de 33 ans, quasi inconnue jusque-là, Crazy Amy est réalisé par un (désormais) vieux briscard ayant fait carrière à Hollywood, qui a trouvé dans cet autre cerveau et cet autre corps une continuation des siens propres." Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles (18 nov 2015)
Séances • Janvier 2018
- - samedi 13/01 13:45 - - lundi 15/01 18:00
