CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • OCTOBRE-NOVEMBRE 2015
Allemagne-G.B, 1976, 2h13, VOSTF
avec James Coburn, Maximilian Schell, James Mason
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec James Coburn, Maximilian Schell, James Mason
NUM • VERSION RESTAURÉE
En 1943, l'armée allemande, démoralisée, bat en retraite devant les forces russes. Un officier allemand d'ascendance prussienne se porte volontaire sur ce front condamné afin de ramener la Croix de fer, distinction militaire suprême…
"Peckinpah s’inscrit naturellement en faux contre le cliché militaire de la virilité. Cependant, bien davantage que la guerre elle-même, ce sont les conventions qui président à sa représentation que vise le cinéaste : le vecteur d’expression est lui-même accusé de véhiculer une idéologie insidieuse. Conscient du fait qu’un mythe chasse l’autre, Peckinpah préfère sans relâche détourner les codes, combattre les idées reçues et déranger les valeurs établies, plutôt que se soumettre à la tyrannie des dogmes, fussent-ils les plus engageants." François Causse, Sam Peckinpah, La Violence du Crépuscule - Dreamland 2001
"Histoire de mettre en garde contre le réveil de la bête immonde, Sam Peckinpah ouvre son film sur cette citation de Brecht, tirée de La Résistible Ascension d'Arturo Ui : "Ne vous réjouissez pas de la défaite du monstre car, à travers le monde qui l'installa puis le stoppa, la putain qui l'a engendré est de nouveau en chaleur." Défilent au générique des images d'enfants de la Jeunesse hitlérienne. A la fin, ce seront les visages d'enfants juifs, tziganes et polonais parqués derrière les barbelés d'un camp de la mort... Entre les deux, Peckinpah, au crépuscule de sa carrière et rongé par la drogue, filme la retraite de Russie de l'armée allemande comme un chaos plein de chairs puantes et déchirées, de larmes de dégoût et de désespoir. Comme souvent, il oppose deux figures masculines : le capitaine Stransky, ambitieux et lâche, venu sur le front pour y décrocher la Croix de fer (quitte à s'octroyer les faits d'armes d'un autre), et l'héroïque caporal Steiner, écoeuré par la bêtise galonnée, mais qui aime se battre. Violence institutionnelle d'un côté, violence primaire de l'autre. Peckinpah donne raison à la seconde, tendue par le désir de survie." Guillemette Odicino, Télérama
"Peckinpah s’inscrit naturellement en faux contre le cliché militaire de la virilité. Cependant, bien davantage que la guerre elle-même, ce sont les conventions qui président à sa représentation que vise le cinéaste : le vecteur d’expression est lui-même accusé de véhiculer une idéologie insidieuse. Conscient du fait qu’un mythe chasse l’autre, Peckinpah préfère sans relâche détourner les codes, combattre les idées reçues et déranger les valeurs établies, plutôt que se soumettre à la tyrannie des dogmes, fussent-ils les plus engageants." François Causse, Sam Peckinpah, La Violence du Crépuscule - Dreamland 2001
"Histoire de mettre en garde contre le réveil de la bête immonde, Sam Peckinpah ouvre son film sur cette citation de Brecht, tirée de La Résistible Ascension d'Arturo Ui : "Ne vous réjouissez pas de la défaite du monstre car, à travers le monde qui l'installa puis le stoppa, la putain qui l'a engendré est de nouveau en chaleur." Défilent au générique des images d'enfants de la Jeunesse hitlérienne. A la fin, ce seront les visages d'enfants juifs, tziganes et polonais parqués derrière les barbelés d'un camp de la mort... Entre les deux, Peckinpah, au crépuscule de sa carrière et rongé par la drogue, filme la retraite de Russie de l'armée allemande comme un chaos plein de chairs puantes et déchirées, de larmes de dégoût et de désespoir. Comme souvent, il oppose deux figures masculines : le capitaine Stransky, ambitieux et lâche, venu sur le front pour y décrocher la Croix de fer (quitte à s'octroyer les faits d'armes d'un autre), et l'héroïque caporal Steiner, écoeuré par la bêtise galonnée, mais qui aime se battre. Violence institutionnelle d'un côté, violence primaire de l'autre. Peckinpah donne raison à la seconde, tendue par le désir de survie." Guillemette Odicino, Télérama
- - dimanche 1/11 16:30 - - lundi 2/11 18:15 - - jeudi 5/11 18:00 - - vendredi 6/11 20:30
- - samedi 7/11 14:15
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