Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

DÉSORDRE


de Olivier Assayas



PROGRAMMATION AVRIL 2010

France, 1986, 1h46
Avec Rémi Martin, Simon de La Brosse, Wadeck Stanczak, Lucas Belvaux

DÉSORDRE
Un groupe de jeunes gens, Yvan, Anne, Henri, liés par la musique qu'ils font ensemble, commettent accidentellement un crime. La police ne les soupçonnera jamais, mais leur destin sera bouleversé, le leur et celui de leurs proches, complices involontaires du drame.

« Oui, c'est un film noir, mais noir comme l'est le romantisme de l'adolescence, à la fois tourmenté, fiévreux et torturé par un trop plein de vie. C'est une période qu'on peut difficilement traiter d'une façon légère et gaie. »
Olivier Assayas

« Au moment où certains de ses pairs écrivent sur la mort du cinéma, Assayas prend pour sujet la fin d'une certaine idée du rock, mise à mal par les visées prédatrices de l'industrie du disque. Le groupe de Désordre se révèle alors telle une patrouille perdue fordienne, s'effilochant entre Gibus et Marquee, jusqu'à la décomposition comme condition d'accès à l'âge adulte. Fort de cette option, le film a plutôt bien résisté au temps, et contient en germe l'ampleur romanesque propre à son auteur. »
Bertrand Loutte, Les Cahiers du Cinéma

« Il est des films que l'on reçoit comme un coup de poing dans le ventre. Des films amèrement familiers, preuve que les bons cinéastes n'invoquent pas seulement des fantômes. Des films qui parlent d'aujourd'hui pour mieux nous redonner la mémoire. Des films à écouter autant qu'à voir, surtout dans leurs silences. Désordre, premier long métrage d'Olivier Assayas, appartient à cette espèce que l'on croyait en voie de disparition. »
Laissant de côté tous les gadgets et les trucs accroche-regards qui parasitent l'ère post-moderne, Olivier Assayas se propose de reconquérir un espace à l'abandon, celui du romanesque dramatique, proche à maints égards du romanesque truffaldien.
Avec des films comme Désordre, on renoue avec un cinéma d'itinéraires, tissé d'émotions, de trajectoires, de point de vues éclatés. On renoue avec des jeunes cinéastes qui n'ont pas peur de regarder la vie en face et qui savent qu'il nous faut de toute urgence réinventer le fil d'Arianne.
Thierry Cazals, Les Cahiers du Cinéma



Séances

Samedi 3 avril à 17h
Mardi 6 avril à 21h