PROGRAMMATION MAI 2007
France, 1966, 1h30
Avec Marina Vlady, Annie Duperey, Joseph Gerhard
Avec Marina Vlady, Annie Duperey, Joseph Gerhard
Elle, c’est la région parisienne avec ses grands ensembles et le malaise qui l’étreint. Juliette n’en est qu’un simple témoin parmi d’autres… Derrière le brûlot anarchique, le cinéaste impose sa vision dédramatisée et perturbante de la région parisienne.
« Dans une sorte de torpeur généralisée se joue plein pot un rituel de transsubstantiation brechtienne : l’actrice, son corps et son sang se métamorphosent en direct (par le seul effet du verbe) en personnage ; la pensée entre en jeu. Le style tend à rendre les formes humaines, ou le contraire. Les villes changent et la vie s’ennuie dans les cafés (dans deux ans, Mai) ; les cœurs, les âmes grincent comme des portes. Alors, vive l’ivresse : trente ans après, le sujet – la construction de grands ensembles et la vie qu’on y mène, une prostitution généralisée – est un sujet comme un autre (cette cité peu riante à la mode gaulliste, proprette, "années 60", est filmée comme Tati filmait les gratte-ciels et de Broca, Brasilia) et fait frémir (le pire arrivait). »
Jean-Baptiste Morain, Les Cahiers du cinéma
« Fragmentation organisée du récit, collage dévastateur d’images, de séquences, de confessions face à la caméra attentive de Raoul Coutard… Deux ou trois choses que je sais d’elle est une des plus parfaites expressions du cinéma désordonné, subjectif, irritant, confus, nombriliste, mais aussi surprenant, sincère, lumineux, dérangeant, novateur, que Jean-Luc Godard prône maintenant depuis près de quarante ans. Derrière le brûlot anarchique, la dénonciation des mensonges que l’art cinématographique dominant entretient à travers ses fictions, le cinéaste impose sa vision dédramatisée et perturbante de la région parisienne : ''grand bordel'' qui fait de chacun de nous un prostitué (de son patron, de la publicité, des grands ensembles, de son mode de vie…). »
Gérard Camy, Télérama
« Dans une sorte de torpeur généralisée se joue plein pot un rituel de transsubstantiation brechtienne : l’actrice, son corps et son sang se métamorphosent en direct (par le seul effet du verbe) en personnage ; la pensée entre en jeu. Le style tend à rendre les formes humaines, ou le contraire. Les villes changent et la vie s’ennuie dans les cafés (dans deux ans, Mai) ; les cœurs, les âmes grincent comme des portes. Alors, vive l’ivresse : trente ans après, le sujet – la construction de grands ensembles et la vie qu’on y mène, une prostitution généralisée – est un sujet comme un autre (cette cité peu riante à la mode gaulliste, proprette, "années 60", est filmée comme Tati filmait les gratte-ciels et de Broca, Brasilia) et fait frémir (le pire arrivait). »
Jean-Baptiste Morain, Les Cahiers du cinéma
« Fragmentation organisée du récit, collage dévastateur d’images, de séquences, de confessions face à la caméra attentive de Raoul Coutard… Deux ou trois choses que je sais d’elle est une des plus parfaites expressions du cinéma désordonné, subjectif, irritant, confus, nombriliste, mais aussi surprenant, sincère, lumineux, dérangeant, novateur, que Jean-Luc Godard prône maintenant depuis près de quarante ans. Derrière le brûlot anarchique, la dénonciation des mensonges que l’art cinématographique dominant entretient à travers ses fictions, le cinéaste impose sa vision dédramatisée et perturbante de la région parisienne : ''grand bordel'' qui fait de chacun de nous un prostitué (de son patron, de la publicité, des grands ensembles, de son mode de vie…). »
Gérard Camy, Télérama
SEANCES
vendredi 11 mai à 20h
samedi 12 mai à 18h
dimanche 13 mai à 21h
jeudi 17 mai à 21h
samedi 12 mai à 18h
dimanche 13 mai à 21h
jeudi 17 mai à 21h