JOSÉ LUIS GUERIN • NOVEMBRE 2013
Espagne, 2007, 1h24, VOSTF
avec Pilar López de Ayala, Xavier Lafitte
avec Pilar López de Ayala, Xavier Lafitte
Un jeune homme retourne à Strasbourg, à la recherche de Sylvia qu’il a rencontrée quatre ans plus tôt. Sa quête se transforme en une déambulation dans les rues, en une expérience esthétique et en une plongée dans l’intimité d’une ville et de ses habitants. À la croisée de la littérature, de la poésie et de la chanson, Dans la ville de Sylvia refuse de discerner réalité et fiction.
"La plus belle partie du film, la plus excitante, est cette filature hitchcockienne pleine de suspense, de faux-semblants et de rebondissements. Elle rappelle des séquences célèbres de "Vertigo" et de son clone postmoderne "Body Double", en faisant ressortir la dimension sensuelle et animale de la traque amoureuse d’une femme par un homme. La plus-value de "Dans la ville de Sylvia" réside dans ce filmage à fleur de peaux et de visages qui, au-delà du cadre urbain omniprésent et structurant, fait éclater la beauté des êtres caressés par la caméra.
On se demande comment Guerin arrive à magnifier aussi systématiquement la gent féminine (mais aussi masculine). Est-ce dû à l’emploi de longues focales, à la souplesse des mouvements de caméra, à la couleur ? On ne se l’explique pas, c’est médusant. Voir la scène du bar de nuit, où les clients se mettent à se trémousser sur l’air de Heart of Glass de Blondie, pendant qu’un groupe de jeunes gothiques, cheveux et maquillage noirs, restent parfaitement immobiles, telles des panthères. Parfait analyste de la chose urbaine, Guerin révèle la grâce animale des humains. Il ne faudrait pas passer à côté de ce film, dont le minimalisme narratif a pour corollaire une insondable splendeur."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
"La plus belle partie du film, la plus excitante, est cette filature hitchcockienne pleine de suspense, de faux-semblants et de rebondissements. Elle rappelle des séquences célèbres de "Vertigo" et de son clone postmoderne "Body Double", en faisant ressortir la dimension sensuelle et animale de la traque amoureuse d’une femme par un homme. La plus-value de "Dans la ville de Sylvia" réside dans ce filmage à fleur de peaux et de visages qui, au-delà du cadre urbain omniprésent et structurant, fait éclater la beauté des êtres caressés par la caméra.
On se demande comment Guerin arrive à magnifier aussi systématiquement la gent féminine (mais aussi masculine). Est-ce dû à l’emploi de longues focales, à la souplesse des mouvements de caméra, à la couleur ? On ne se l’explique pas, c’est médusant. Voir la scène du bar de nuit, où les clients se mettent à se trémousser sur l’air de Heart of Glass de Blondie, pendant qu’un groupe de jeunes gothiques, cheveux et maquillage noirs, restent parfaitement immobiles, telles des panthères. Parfait analyste de la chose urbaine, Guerin révèle la grâce animale des humains. Il ne faudrait pas passer à côté de ce film, dont le minimalisme narratif a pour corollaire une insondable splendeur."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
Séances
Mercredi 6 novembre à 18h30
Vendredi 8 novembre à 18h30
Samedi 9 novembre à 15h
Lundi 11 novembre à 19h