CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI AVRIL-MAI 2016
France, 2016, 1h06
avec Pascal Cervo, Serge Bozon, Luna Picoli-Truffaut
NUM • INÉDIT À NANTES
avec Pascal Cervo, Serge Bozon, Luna Picoli-Truffaut
NUM • INÉDIT À NANTES
Rémi, trente ans mène une vie plutôt tranquille. Il travaille dans une petite entreprise au nom original de "Chat va bien", il est amoureux de la fille de son patron. Mais une nuit, il rencontre son "double" avec qui il va devoir cohabiter et dont la présence semble ne pas étonner plus que ça son entourage. Cet alter ego, est-ce un ami, un ennemi, un frère, ou simplement la version dernier cri de Rémi ? Qui de la copie ou de l’originale triomphera sur l’autre ?
"Deux Rémi, deux est une comédie un tantinet fantastique, à la Queneau, à la Marcel Aymé peut-être. Drôle et incongru comme une comédie américaine, il rappelle le cinéma de Jean-Claude Biette et s’inscrit dans la mouvance des films de Diagonale, la maison de production que Vecchiali a fondée. A la fois dans sa liberté formelle et dans sa manière de vagabonder, de se moquer un peu de la tension dramatique, et de se concentrer sur les êtres singuliers, sur la beauté des décors, sur les digressions, sur les jeux de mots, sur la musique qui réunit les gens qui s’aiment (magnifique scène où un fils et sa mère jouent à quatre mains un morceau de Scriabine pour piano), sur la tristesse (qui est le mystérieux et sombre homosexuel qui donne sa montre à Rémi ?).
Le scénario n’est pas un stress (ni pour les personnages, ni pour le spectateur), il prend des chemins de traverse, fait l’école buissonnière. Les dialogues sont succulents, enlevés. Le film ne dure qu’une heure et quelque, mais il est dense comme du chocolat noir à 95 %. On sent le plaisir des acteurs à dire leur texte. Pourtant ne nous y trompons pas, derrière son apparente légèreté, Deux Rémi, deux dit quelque chose, avec nonchalance et élégance, de notre peine à rester toujours unis avec nous-mêmes, sur les doubles (voir les multiples) visages, voix, métiers que le monde contemporain nous invite ou nous oblige à endosser." Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
"Il y a une ritournelle (do, ré, mi, do) qui accompagne les tribulations de Rémi, jeune homme timide et pas si tranquille, et qui exprime parfaitement la teneur musicale du film. Cette musicalité se retrouve aussi bien dans les déambulations de Rémi et ses itinéraires réglés, la sonorité des dialogues, la voix et la diction des comédiens, la minutie et en même temps la légèreté de certains chassés-croisés. On y trouve une boîte à musique et une belle scène de piano à quatre mains : entre le tintement continu et tout juste inquiétant d'une petite mécanique (dont on guette le dérèglement) et les respirations de la partition collective, Pierre Léon dessine avec délicatesse un écrin à son récit fantastique - peut-être qu'il ne s'attelle résolument à lui -, adaptation libre du Double de Dostoïevski. Rémi subit donc la présence indésirable de son double, qui le précède chez lui, travaille au même bureau que lui, séduit ses collègues, version passablement arrogante du jeune homme étrange et réservé." Florence Maillard, Les Cahiers du Cinéma
"Deux Rémi, deux est une comédie un tantinet fantastique, à la Queneau, à la Marcel Aymé peut-être. Drôle et incongru comme une comédie américaine, il rappelle le cinéma de Jean-Claude Biette et s’inscrit dans la mouvance des films de Diagonale, la maison de production que Vecchiali a fondée. A la fois dans sa liberté formelle et dans sa manière de vagabonder, de se moquer un peu de la tension dramatique, et de se concentrer sur les êtres singuliers, sur la beauté des décors, sur les digressions, sur les jeux de mots, sur la musique qui réunit les gens qui s’aiment (magnifique scène où un fils et sa mère jouent à quatre mains un morceau de Scriabine pour piano), sur la tristesse (qui est le mystérieux et sombre homosexuel qui donne sa montre à Rémi ?).
Le scénario n’est pas un stress (ni pour les personnages, ni pour le spectateur), il prend des chemins de traverse, fait l’école buissonnière. Les dialogues sont succulents, enlevés. Le film ne dure qu’une heure et quelque, mais il est dense comme du chocolat noir à 95 %. On sent le plaisir des acteurs à dire leur texte. Pourtant ne nous y trompons pas, derrière son apparente légèreté, Deux Rémi, deux dit quelque chose, avec nonchalance et élégance, de notre peine à rester toujours unis avec nous-mêmes, sur les doubles (voir les multiples) visages, voix, métiers que le monde contemporain nous invite ou nous oblige à endosser." Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
"Il y a une ritournelle (do, ré, mi, do) qui accompagne les tribulations de Rémi, jeune homme timide et pas si tranquille, et qui exprime parfaitement la teneur musicale du film. Cette musicalité se retrouve aussi bien dans les déambulations de Rémi et ses itinéraires réglés, la sonorité des dialogues, la voix et la diction des comédiens, la minutie et en même temps la légèreté de certains chassés-croisés. On y trouve une boîte à musique et une belle scène de piano à quatre mains : entre le tintement continu et tout juste inquiétant d'une petite mécanique (dont on guette le dérèglement) et les respirations de la partition collective, Pierre Léon dessine avec délicatesse un écrin à son récit fantastique - peut-être qu'il ne s'attelle résolument à lui -, adaptation libre du Double de Dostoïevski. Rémi subit donc la présence indésirable de son double, qui le précède chez lui, travaille au même bureau que lui, séduit ses collègues, version passablement arrogante du jeune homme étrange et réservé." Florence Maillard, Les Cahiers du Cinéma
Séances
jeudi 28/04 18:30 - - lundi 2/05 20:30 - - jeudi 5/05 19:00
samedi 7/05 14:30 - - dimanche 8/05 16:30
samedi 7/05 14:30 - - dimanche 8/05 16:30