Cycle DE L'EXPÉRIENCE HUMAINE, DES CAMPS, ET DE L'ART COMME NÉCESSITÉ • OCTOBRE 2015
Parce que j'étais peintre
"Lorsque que j’ai compris que les artistes déportés qui avaient fait des oeuvres clandestines dans les camps nazis étaient mus par une impérieuse nécessité, irrépressible et souveraine – et donc qu’il ne s’agissait pas pour eux d’abord de témoigner contrairement à ce qui était admis habituellement par les historiens – je me suis dit qu’il y avait un film possible. Il s’agissait d’interroger, en cinéma, cette nécessité qui est celle de l’art.
Car Parce que j’étais peintre provient de la longue fréquentation d’artistes déportés, de leurs oeuvres et de leurs écrits. C’est elle qui m’a permis, pendant presque dix ans, d’aller à la rencontre des vestiges des camps, des oeuvres là où elles étaient en Europe, aux USA et en Israël, et de leurs conservateurs.
La nécessité, en art, c’est celle de la beauté, de la recherche plastique et expressive ; c’est le besoin de constituer une archéologie personnelle et collective, de faire coïncider le réel et l’imaginaire, de faire surgir depuis l’indistinct, "la nuit et le brouillard" des paysages, des corps et des visages ; c’est l’exigence de figurer un monde qui était conçu pour ne pas l’être, de "faire image" : ainsi de construire une image juste – partielle, fragile, infime, incertaine peut-être, mais juste.
La possibilité qui m’est donné ce week-end d’accompagner d’autres films la projection du mien est donc une grande chance. Il s’agit, avec de grandes oeuvres rarement montrées, exceptionnelles dans leurs formes comme dans ce qu’elles travaillent et les questions qu’elles abordent, de constituer une approche sensible de cette nécessité de l’art et du regard aux limites de l’expérience humaine – c’est aussi celle du cinéma."
Christophe Cognet
> Toutes les séances sont accompagnées par Christophe Cognet.
Andreï Roublev (Andrey Rublyov) de Andreï Tarkovski
- - samedi 3/10 20:00
NUM • VERSION RESTAURÉE
Parce que j'étais peintre de Christophe Cognet
- - vendredi 2/10 20:30 - - dimanche 4/10 18:30
NUM
Falkenau, une vision de l'impossible de Emile Weiss
précédé de Archeologia de Andrzej Brzozowski
- - dimanche 4/10 16:15
Car Parce que j’étais peintre provient de la longue fréquentation d’artistes déportés, de leurs oeuvres et de leurs écrits. C’est elle qui m’a permis, pendant presque dix ans, d’aller à la rencontre des vestiges des camps, des oeuvres là où elles étaient en Europe, aux USA et en Israël, et de leurs conservateurs.
La nécessité, en art, c’est celle de la beauté, de la recherche plastique et expressive ; c’est le besoin de constituer une archéologie personnelle et collective, de faire coïncider le réel et l’imaginaire, de faire surgir depuis l’indistinct, "la nuit et le brouillard" des paysages, des corps et des visages ; c’est l’exigence de figurer un monde qui était conçu pour ne pas l’être, de "faire image" : ainsi de construire une image juste – partielle, fragile, infime, incertaine peut-être, mais juste.
La possibilité qui m’est donné ce week-end d’accompagner d’autres films la projection du mien est donc une grande chance. Il s’agit, avec de grandes oeuvres rarement montrées, exceptionnelles dans leurs formes comme dans ce qu’elles travaillent et les questions qu’elles abordent, de constituer une approche sensible de cette nécessité de l’art et du regard aux limites de l’expérience humaine – c’est aussi celle du cinéma."
Christophe Cognet
> Toutes les séances sont accompagnées par Christophe Cognet.
Andreï Roublev (Andrey Rublyov) de Andreï Tarkovski
- - samedi 3/10 20:00
NUM • VERSION RESTAURÉE
Parce que j'étais peintre de Christophe Cognet
- - vendredi 2/10 20:30 - - dimanche 4/10 18:30
NUM
Falkenau, une vision de l'impossible de Emile Weiss
précédé de Archeologia de Andrzej Brzozowski
- - dimanche 4/10 16:15
