PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2009
Pays-Bas - Belgique, 2008, 1h30
Episode III – ‘Enjoy Poverty examine la valeur émotionnelle et économique de l’exportation la plus lucrative d’Afrique : la pauvreté filmée. À l’instar d’exportations africaines plus traditionnelles telles que l’or et le cacao, les fournisseurs de cette matière première n’en profitent pas, ou à peine. Dans ce contexte, l’artiste néerlandais Renzo Martens lance un programme émancipateur, au fin fond du Congo, qui vise à rendre conscients les citoyens pauvres de leur capital principal : la pauvreté.
« RM ne fait preuve d’aucune humanité, il est l’envoyé plutôt froid et distant de l’entreprise Humanité Compatissante SA. (…)
Les films de Renzo Martens ont tendance à soulever d’entrée de jeu la question de l’homme derrière l’artiste. Nous nous demandons si ses intentions sont pures et s’il est de bonne foi. Nous tentons de la sorte de nous disculper, car nous avons peur que, livrés sans protection à notre propre regard, nous soyons complices de l’inhumanité que nous suspectons. Il s’agit bien entendu d’un mécanisme de défense : nous sommes d’ores et déjà complices, mais nous préférons l’ignorer et nous répercutons donc tout sur le cinéaste. - « N’est-ce pas purement cynique, ce qu’il fait là ? » - « Son cynisme n’est que l’attitude d’une âme extrêmement sensible ! » Par de telles spéculations, nous nous soustrayons à la responsabilité de faire face aux dilemmes et aux impasses dans lesquels l’artiste nous entraîne. »
Frank Vande Veire, Une bonne nouvelle, commentaire à propos d'Episode III
« RM ne fait preuve d’aucune humanité, il est l’envoyé plutôt froid et distant de l’entreprise Humanité Compatissante SA. (…)
Les films de Renzo Martens ont tendance à soulever d’entrée de jeu la question de l’homme derrière l’artiste. Nous nous demandons si ses intentions sont pures et s’il est de bonne foi. Nous tentons de la sorte de nous disculper, car nous avons peur que, livrés sans protection à notre propre regard, nous soyons complices de l’inhumanité que nous suspectons. Il s’agit bien entendu d’un mécanisme de défense : nous sommes d’ores et déjà complices, mais nous préférons l’ignorer et nous répercutons donc tout sur le cinéaste. - « N’est-ce pas purement cynique, ce qu’il fait là ? » - « Son cynisme n’est que l’attitude d’une âme extrêmement sensible ! » Par de telles spéculations, nous nous soustrayons à la responsabilité de faire face aux dilemmes et aux impasses dans lesquels l’artiste nous entraîne. »
Frank Vande Veire, Une bonne nouvelle, commentaire à propos d'Episode III
SEANCE UNIQUE
Lundi 14 décembre à 21h