JOSÉ LUIS GUERIN • NOVEMBRE 2013
Espagne, 2000, 2h05, documentaire, VOSTF
avec Juana Rodriguez, Ivan Guzman, Juan Lopez
avec Juana Rodriguez, Ivan Guzman, Juan Lopez
Tourné au cours de la construction d’un immeuble au coeur du Barrio Chino de Barcelone, le film suit la mutation sociale et la disparition d’une culture à travers divers corps de métiers du bâtiment et quelques personnages typiques de cet ancien quartier en voie de réhabilitation : un vieux marin, une jeune prostituée, un contremaître, un travailleur immigré, un apprenti…
À l’image du bâtiment qui s’érige progressivement, En construcción s’est élaboré par étapes successives, et allers-retours entre les temps de tournage et de montage, conviant à repenser la frontière ténue entre documentaire et fiction.
"Ravalement de façade donc, pour Barcelone, qui par la même occasion voit la disparition d’un peuple grouillant et chaleureux, dont le film observe quelques inimitables spécimens. Dans un sens, on n’est pas très loin de l’ambiance de "Dans la chambre de Vanda" de Pedro Costa, décrivant un contexte similaire, le quartier capverdien de Lisbonne, Fontainhas, au moment où il est également la proie d’une sauvage épuration/rénovation urbaine. Certains personnages sont proches de Vanda, notamment le jeune couple de squatteurs, dont la survie est assurée par les passes de la fille, car son compagnon, immature, ne se décide pas à chercher un travail. (...)
Ce qui caractérise le cinéma de Guerin n’est pas tant son don évident pour gommer les frontières entre documentaire et fiction, entre acteurs professionnels, figurants et simples badauds, qu’une forte conscience de l’urbanité, non seulement comme cadre de vie humain, social, mais aussi comme structure spatiale (et mentale). "En construcción", comme son titre le suggère, est une réflexion sur la verticalité, le haut et le bas, induite par l’édification d’un bâtiment. "
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
À l’image du bâtiment qui s’érige progressivement, En construcción s’est élaboré par étapes successives, et allers-retours entre les temps de tournage et de montage, conviant à repenser la frontière ténue entre documentaire et fiction.
"Ravalement de façade donc, pour Barcelone, qui par la même occasion voit la disparition d’un peuple grouillant et chaleureux, dont le film observe quelques inimitables spécimens. Dans un sens, on n’est pas très loin de l’ambiance de "Dans la chambre de Vanda" de Pedro Costa, décrivant un contexte similaire, le quartier capverdien de Lisbonne, Fontainhas, au moment où il est également la proie d’une sauvage épuration/rénovation urbaine. Certains personnages sont proches de Vanda, notamment le jeune couple de squatteurs, dont la survie est assurée par les passes de la fille, car son compagnon, immature, ne se décide pas à chercher un travail. (...)
Ce qui caractérise le cinéma de Guerin n’est pas tant son don évident pour gommer les frontières entre documentaire et fiction, entre acteurs professionnels, figurants et simples badauds, qu’une forte conscience de l’urbanité, non seulement comme cadre de vie humain, social, mais aussi comme structure spatiale (et mentale). "En construcción", comme son titre le suggère, est une réflexion sur la verticalité, le haut et le bas, induite par l’édification d’un bâtiment. "
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
Séances
Jeudi 7 novembre à 18h
Dimanche 10 novembre à 17h
Lundi 11 novembre à 14h15
Dimanche 10 novembre 2013 •17h• séance suivie d'une rencontre avec José Luis Guerin animée par Pilar Martinez Vasseur, co-directrice du Festival du cinéma espagnol de Nantes.
