Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

CYCLES ET RÉTROSPECTIVES

Espion(s) (+ réalisateur)


de Nicolas Saada



CYCLE "LONDON CALLING" • JUIN-JUILLET 2024

France, 2007, 1h39
avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea
NUM

Espion(s) (+ réalisateur)
Dans un aéroport parisien, un bagagiste, complice d’un collègue victime de l’explosion d’un objet qu’il vient de dérober dans une valise diplomatique, est pris en main par la DST… Nicolas Saada, ancien critique, notamment aux Cahiers du cinéma, passe à la réalisation et il n’a pas oublié les leçons des maîtres, notamment d’Hitchcock. Après avoir, en quelques plans, présenté le Londres cosmopolite, il transforme la ville en labyrinthe pour espions en s’appuyant sur le contexte géopolitique. Une mise en scène quasi invisible mêle avec fluidité l’ordinaire et l’extraordinaire, les pulsions personnelles et le suspense du film d’action. Cela traduit une maîtrise rare pour un premier long métrage qui fut remarqué et récompensé pour cette raison.

"Un ancien étudiant de science-po tombé dans la délinquance se trouve embarqué malgré lui dans une mission d’espionnage : il doit séduire l’épouse française d’un homme d’affaires britannique suspecté par la DST et le MI5. Situé dans un monde de faux-semblants et de manipulation, ce thriller psychologique mêle à une intrigue de contre-terrorisme la naissance d’une histoire d’amour, dans un Londres fantomatique.
Dès son premier long métrage, l’ancien critique de cinéma et scénariste Nicolas Saada témoigne d’une réelle maîtrise dans l’art du récit et de la mise en scène. Le cinéaste s’appuie sur son admiration pour John Le Carré, Hitchcock ou Fritz Lang pour déployer un univers personnel, traversé par une inquiétude très contemporaine. Dès la première scène, un employé d’aéroport indélicat prend feu en manipulant un vaporisateur volé dans la valise d’un diplomate syrien. L’incipit d’Espion(s) plonge le spectateur dans un climat de danger imminent, où les espaces quotidiens se transforment en pièges mortels. Cette approche se retrouve dans le film suivant de Saada, Taj Mahal, sur un attentat dans un hôtel en Inde du point de vue d’une jeune femme enfermée dans sa chambre. Espion(s) prend comme modèle indépassable Les Enchaînés (Notorious) d’Alfred Hitchcock. Saada parvient à déplacer un réseau nébuleux de trahisons et de complots géopolitique vers la sphère de l’intime et de la conjugalité, en montrant que le mensonge et le cynisme ont contaminé les relations humaines. Le film offre à Géraldine Pailhas l’un de ses plus beaux rôles, celui d’une femme mélancolique prise dans un engrenage qui la dépasse. A ses côtés, Guillaume Canet, en apprenti espion rattrapé par ses sentiments, livre une interprétation sobre et intense."

Séances • Juin 2024

- - jeudi 6/06 20:30 * - - samedi 8/06 14:45 - - lundi 17/06 18:30

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suivi d'une rencontre avec Nicolas Saada autour de son cinéma et Londres, ville de cinéma

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