PROGRAMMATION MARS 2005
USA, 1995, 1h38, VOSTF, interdit -12 ans
Avec Frances McDormand, William H. Macy, Steve Buscemi
Avec Frances McDormand, William H. Macy, Steve Buscemi
Ecrasé de dettes, Jerry Lundegaard, modeste vendeur de voitures à Minneapolis, se met en cheville avec deux petits malfrats qui doivent enlever sa femme, Jean. Jerry espère récupérer la majeure partie de la rançon d'un million de dollars que son cupide et richissime beau-père ne manquera pas de verser pour récupérer sa fille. Seulement les deux ravisseurs abattent un policier et deux témoins gênants... 10 ans plus tard, les Frères reprennent la même thématique que Sang pour Sang, avec encore plus de virtuosité et de loufoquerie.
"Ainsi va Fargo, dans une horreur crescendo mais tranquille, ponctuée des gestes et des mots de tous les jours, d'un train-train de petites manies et de vieilles habitudes. Ces personnages simples pris dans la glace d'une situation inextricable, puis ces corps en morceaux dans une nature immuable finissent par dessiner une vraie tragédie, celle de la violence banale, donc fatale. On songe à Continents à la dérive, de Russell Banks : un jour, un type dérape, et la mort atroce est au bout du chemin. C'est la dérive des gens ordinaires, pris dans la spirale de l'échec : l'échec, ce vieux cauchemar américain."
Vincent Remy, Télérama
"Fargo, c'est du sang sur la neige, un peu de vie qui coule sur le néant, de la violence qui s'inscrit sur la paix, des gouttes d'énergie sur une nappe inerte, l'acte contre la stase, les tâches chaudes sur la glace, un souffle tiède dans le froid étouffant, des bruits secs dans un silence cotonneux. Comme si l'inverse de la mort et de l'ennui n'était pas la vie, mais la brutalité. Le seul moyen de s'exprimer ou de laisser une trace dans ce désert vide et froid, c'est de poser du rouge sur du blanc - parfois, ce rouge n'est que la couleur d'une petite pelle pour marquer l'emplacement d'un butin. Serge Daney disait "Le cinéma est bien un luxe, le premier de tous, la victoire sur le néant."
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
"Ainsi va Fargo, dans une horreur crescendo mais tranquille, ponctuée des gestes et des mots de tous les jours, d'un train-train de petites manies et de vieilles habitudes. Ces personnages simples pris dans la glace d'une situation inextricable, puis ces corps en morceaux dans une nature immuable finissent par dessiner une vraie tragédie, celle de la violence banale, donc fatale. On songe à Continents à la dérive, de Russell Banks : un jour, un type dérape, et la mort atroce est au bout du chemin. C'est la dérive des gens ordinaires, pris dans la spirale de l'échec : l'échec, ce vieux cauchemar américain."
Vincent Remy, Télérama
"Fargo, c'est du sang sur la neige, un peu de vie qui coule sur le néant, de la violence qui s'inscrit sur la paix, des gouttes d'énergie sur une nappe inerte, l'acte contre la stase, les tâches chaudes sur la glace, un souffle tiède dans le froid étouffant, des bruits secs dans un silence cotonneux. Comme si l'inverse de la mort et de l'ennui n'était pas la vie, mais la brutalité. Le seul moyen de s'exprimer ou de laisser une trace dans ce désert vide et froid, c'est de poser du rouge sur du blanc - parfois, ce rouge n'est que la couleur d'une petite pelle pour marquer l'emplacement d'un butin. Serge Daney disait "Le cinéma est bien un luxe, le premier de tous, la victoire sur le néant."
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles
SEANCES
mercredi 16 mars à 14h30
samedi 19 mars à 18h30
samedi 19 mars à 18h30
