PROGRAMMATION MAI 2009
France, 2008, 1h21
Avec Hafsia Herzi, Farida Khelfa, Maher Kamoun, Aymen Saïdi, Amal Ayouch
Avec Hafsia Herzi, Farida Khelfa, Maher Kamoun, Aymen Saïdi, Amal Ayouch
Née et élevée dans une cité française jusqu'à l'âge de 10 ans, Sofia voit sa vie basculer quand ses parents décident d'aller vivre au Maroc, leur pays d'origine.Arrachée brutalement à l'enfance, elle passe son adolescence marocaine à ruminer sa révolte contre cet exil forcé. Bientôt majeure, la fougueuse Sofia n'a qu'une idée en tête : retourner vivre dans son pays, la France... C'est quoi, être française ? Un droit du sol ou un lien du sang, un bout de papier, un sentiment d'appartenance ? Toutes ces questions irriguent Française, premier film sobre et solide sur le destin d'une adolescente studieuse.
« Géographiquement tenue à distance, la France traverse le récit comme un personnage fantomatique et fantasmé, une obsession, un mythe. Loin des généralités douteuses, Française aborde ainsi par la bande les thèmes de l'appartenance et de l'identité. Mais la force essentielle du film s'appelle Hafsia Herzi. Lumineuse et farouche, la jeune femme aux sourcils de jais confirme un vrai tempérament d'actrice, récemment révélé dans La Graine et le Mulet. Son jeu subtil fait honneur à la complexité de son personnage, quand son énergie, sauvage et sensuelle, lui offre la belle obstination de ceux qui ont un rêve. »
Mathilde Blottière, Télérama
« La réalisatrice illustre ses réflexions par une histoire étroitement construite, renforcée par un découpage sec et des plans souvent fixes. L'énergie repose sur le jeu nerveux et le corps charnu de Hafsia Herzi, révélation de La Graine et le mulet de Abdellatif Kéchiche. Elle explose littéralement dans le personnage de Sofia qui cherche ses marques entre deux cultures. « Sofia n'est ni française, ni marocaine, elle est les deux », souligne Souad El Bouhati en s'appuyant sur une coproduction franco-marocaine. « Cette double appartenance n'a pas de nom. » Son film interpelle pourtant la part « française » de l'héroïne en l'inscrivant résolument dans la société marocaine. La maturité prend alors le sens d'une double inscription dans la société d'où est issue la famille. »
Michel Amarger, Africulture
« Sans grands effets de mise en scène, le film de Souad El Bouhati n’a pas l’objectif de « faire cinéma » mais plutôt de mettre l’accent sur une certaine limpidité de récit. La réalisation reste donc sobre sans pour autant perdre son coté très appliqué par des cadrages et une dynamique particulièrement significative, voire scolaire : caméra en mouvement pour décrire les moments d’étouffement de Sofia, accentués par un montage de plans courts et saccadés, nombreuses plongées dévoilant une jeune fille regardant vers le haut, rêvant d’avenir lointain, de maîtrise de sa destinée. La direction d’acteurs passerait presque inaperçue tant le naturel des personnages crève l’écran. Sur les exigences de Souad El Bouhati, Hafsia Herzi a perdu son accent marseillais de l’étonnant La Graine et le mulet pour une verve plus douce et apaisée, malgré toute la fougue et la rage retenues. Voici pour son personnage, en lui espérant autant de persévérance et d’énergie pour honorer le césar bien mérité de février dernier du meilleur espoir féminin. »
Caroline Pons, Critikat.com
« Géographiquement tenue à distance, la France traverse le récit comme un personnage fantomatique et fantasmé, une obsession, un mythe. Loin des généralités douteuses, Française aborde ainsi par la bande les thèmes de l'appartenance et de l'identité. Mais la force essentielle du film s'appelle Hafsia Herzi. Lumineuse et farouche, la jeune femme aux sourcils de jais confirme un vrai tempérament d'actrice, récemment révélé dans La Graine et le Mulet. Son jeu subtil fait honneur à la complexité de son personnage, quand son énergie, sauvage et sensuelle, lui offre la belle obstination de ceux qui ont un rêve. »
Mathilde Blottière, Télérama
« La réalisatrice illustre ses réflexions par une histoire étroitement construite, renforcée par un découpage sec et des plans souvent fixes. L'énergie repose sur le jeu nerveux et le corps charnu de Hafsia Herzi, révélation de La Graine et le mulet de Abdellatif Kéchiche. Elle explose littéralement dans le personnage de Sofia qui cherche ses marques entre deux cultures. « Sofia n'est ni française, ni marocaine, elle est les deux », souligne Souad El Bouhati en s'appuyant sur une coproduction franco-marocaine. « Cette double appartenance n'a pas de nom. » Son film interpelle pourtant la part « française » de l'héroïne en l'inscrivant résolument dans la société marocaine. La maturité prend alors le sens d'une double inscription dans la société d'où est issue la famille. »
Michel Amarger, Africulture
« Sans grands effets de mise en scène, le film de Souad El Bouhati n’a pas l’objectif de « faire cinéma » mais plutôt de mettre l’accent sur une certaine limpidité de récit. La réalisation reste donc sobre sans pour autant perdre son coté très appliqué par des cadrages et une dynamique particulièrement significative, voire scolaire : caméra en mouvement pour décrire les moments d’étouffement de Sofia, accentués par un montage de plans courts et saccadés, nombreuses plongées dévoilant une jeune fille regardant vers le haut, rêvant d’avenir lointain, de maîtrise de sa destinée. La direction d’acteurs passerait presque inaperçue tant le naturel des personnages crève l’écran. Sur les exigences de Souad El Bouhati, Hafsia Herzi a perdu son accent marseillais de l’étonnant La Graine et le mulet pour une verve plus douce et apaisée, malgré toute la fougue et la rage retenues. Voici pour son personnage, en lui espérant autant de persévérance et d’énergie pour honorer le césar bien mérité de février dernier du meilleur espoir féminin. »
Caroline Pons, Critikat.com
SEANCE UNIQUE
Vendredi 29 mai à 14h15
CINÉ VENDREDI
CINÉ VENDREDI