PROGRAMMATION MAI 2009
GB, 1972, 1h56, VOSTF
Avec Jon Finch, Barry Foster, Anna Massey, Alex McCowen, Vivien Merchant
RÉÉDITION
Avec Jon Finch, Barry Foster, Anna Massey, Alex McCowen, Vivien Merchant
RÉÉDITION
Londres est terrorisé par une succession de meurtres dont l’auteur demeure inconnu ; des femmes meurent étranglées par une cravate que l’assassin laisse au cou de ses victimes...
Pour son avant-dernier film, Hitchcock revenait chercher sa liberté de création en Angleterre et tournait un film à la fois macabre et ironique.
« (…) Mais surtout, Frenzy n’hésite pas à mêler mort et nourriture jusqu’à l’écœurement, privilégiant toujours un humour noir et grinçant dans la droite lignée de Mais qui a tué Harry ?. Au plan d’une victime grimaçante jusqu’au ridicule, peut succéder la longue scène de déjeuner de l’inspecteur de police, dégoûté par les expérimentations culinaires de sa femme (soupe de poisson avec des morceaux de tête, oiseaux microscopiques cuits au four). Mais le paroxysme est atteint lors d’une scène totalement absurde où le criminel tente de récupérer sa broche, prisonnière des mains d’une victime jetée nue dans un camion transportant des pommes. Comme dans La Corde – où des individus étaient invités à dîner sur un coffre contenant un corps mort – la nourriture revêt une dimension macabre, auréolée cette fois-ci d’un sens de la dérision très efficace. Si on peut concéder aux plus grincheux que le réalisateur n’atteint plus les sommets des Enchaînés et de Vertigo, force est de reconnaître qu’Alfred Hitchcock a pris un plaisir manifeste – et donc particulièrement communicatif – à recycler un certain nombre de ses obsessions en les vidant d’une superbe qu’incarnaient Cary Grant ou James Stewart pour les mettre entre les mains d’un criminel au look foncièrement ridicule. En un mot : jouissif ! »
Clément Graminiès, Critikat.com
Pour son avant-dernier film, Hitchcock revenait chercher sa liberté de création en Angleterre et tournait un film à la fois macabre et ironique.
« (…) Mais surtout, Frenzy n’hésite pas à mêler mort et nourriture jusqu’à l’écœurement, privilégiant toujours un humour noir et grinçant dans la droite lignée de Mais qui a tué Harry ?. Au plan d’une victime grimaçante jusqu’au ridicule, peut succéder la longue scène de déjeuner de l’inspecteur de police, dégoûté par les expérimentations culinaires de sa femme (soupe de poisson avec des morceaux de tête, oiseaux microscopiques cuits au four). Mais le paroxysme est atteint lors d’une scène totalement absurde où le criminel tente de récupérer sa broche, prisonnière des mains d’une victime jetée nue dans un camion transportant des pommes. Comme dans La Corde – où des individus étaient invités à dîner sur un coffre contenant un corps mort – la nourriture revêt une dimension macabre, auréolée cette fois-ci d’un sens de la dérision très efficace. Si on peut concéder aux plus grincheux que le réalisateur n’atteint plus les sommets des Enchaînés et de Vertigo, force est de reconnaître qu’Alfred Hitchcock a pris un plaisir manifeste – et donc particulièrement communicatif – à recycler un certain nombre de ses obsessions en les vidant d’une superbe qu’incarnaient Cary Grant ou James Stewart pour les mettre entre les mains d’un criminel au look foncièrement ridicule. En un mot : jouissif ! »
Clément Graminiès, Critikat.com
SEANCE UNIQUE
Vendredi 29 mai à 19h