PROGRAMMATION JANVIER 2006
USA, 1936, 1h30
Avec Spencer Tracy, Sylvia Sydne, Walter Abel, Edward Ellis, Bruce Cabot, George Walcott, Frank Albertson, Arthur Ston
Avec Spencer Tracy, Sylvia Sydne, Walter Abel, Edward Ellis, Bruce Cabot, George Walcott, Frank Albertson, Arthur Ston
1935. Injustement accusé d’un kidnapping, Joe Wilson est menacé d’être lynché. Sa prison est incendiée : il fait croire à sa mort pour pouvoir laisser s’organiser un procès condamnant ses lyncheurs.
« Cette première oeuvre hollywoodienne est l'un des chefs-d'oeuvre de Lang, qui a choisi de s'attaquer à un des fléaux de l'Amérique : le lynchage. Le canevas peut sembler simple, mais le cinéaste est un moraliste et, au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, on découvre un sujet de plus en plus ambigu. Chacun d'entre nous n'est-il pas un assassin en puissance, qui peut se révéler selon les circonstances ? La foule qui attaque la prison et va la faire sauter, pour tenter de tuer l'accusé, n'est composée que d'Américains moyens, à priori sympathiques et respectueux des traditions et de la loi. Et le film devient authentiquement génial quand Lang nous pose brutalement la question : Joe Wilson vaut-il réellement mieux que ses "meurtriers" ? Sa richesse fait de Fury un sujet passionnant. Lang y décrit avec une troublante acuité la détérioration des rapports entre ses personnages. L'utilisation du film pris au cours de l'attaque de la prison introduit en plus un étrange et surprenant "second degré". Comme si ces bandes d'actualité, qui accusent formellement chacun des participants, devenaient une véritable "projection" des fantasmes criminels de chacun d'entre nous. Fury est, comme M, un film sur la responsabilité criminelle collective, une de ces oeuvres admirables et "dérangeantes" dont le cinéma a besoin. »
André Moreau, Télérama
« Cette première oeuvre hollywoodienne est l'un des chefs-d'oeuvre de Lang, qui a choisi de s'attaquer à un des fléaux de l'Amérique : le lynchage. Le canevas peut sembler simple, mais le cinéaste est un moraliste et, au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, on découvre un sujet de plus en plus ambigu. Chacun d'entre nous n'est-il pas un assassin en puissance, qui peut se révéler selon les circonstances ? La foule qui attaque la prison et va la faire sauter, pour tenter de tuer l'accusé, n'est composée que d'Américains moyens, à priori sympathiques et respectueux des traditions et de la loi. Et le film devient authentiquement génial quand Lang nous pose brutalement la question : Joe Wilson vaut-il réellement mieux que ses "meurtriers" ? Sa richesse fait de Fury un sujet passionnant. Lang y décrit avec une troublante acuité la détérioration des rapports entre ses personnages. L'utilisation du film pris au cours de l'attaque de la prison introduit en plus un étrange et surprenant "second degré". Comme si ces bandes d'actualité, qui accusent formellement chacun des participants, devenaient une véritable "projection" des fantasmes criminels de chacun d'entre nous. Fury est, comme M, un film sur la responsabilité criminelle collective, une de ces oeuvres admirables et "dérangeantes" dont le cinéma a besoin. »
André Moreau, Télérama
SEANCES
mercredi 11 janvier à 20h30
vendredi 13 janvier à 18h30
jeudi 19 janvier à 18h30
samedi 21 janvier à 16h30
dimanche 22 janvier à 20h30
vendredi 13 janvier à 18h30
jeudi 19 janvier à 18h30
samedi 21 janvier à 16h30
dimanche 22 janvier à 20h30