RÉTROSPECTIVE STANLEY KUBRICK • FÉVRIER 2012
GB-USA, 1987, 1h56, VOSTF, int. -12 ans
avec Matthew Modine, Adam Baldwin, Vincent D'onofrio, Lee Ermey
RÉÉDITION
avec Matthew Modine, Adam Baldwin, Vincent D'onofrio, Lee Ermey
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Pendant la guerre du Vietnam, au camp d'instruction des marines de Paris Island, dix-sept recrues suivent l'enseignement tonitruant du sergent Hartman, jusqu'au terrible baptême du feu et la sanglante offensive du Tet à Hue, en 1968. En s’intéressant au motif de la guerre, Kubrick montre la capacité de l’homme à déployer une très grande intelligence au service de sa propre destruction : tout le paradoxe de la guerre mis en scène de façon saisissante.
"Stanley Kubrick a construit son récit en trois segments étonnamment distincts. L'instruction des marines et son cortège d'humiliations constitue la partie la plus classique, mais l'invention verbale du sergent Hartman lui donne une intensité peu commune. A ce travail de "déshumanisation" des jeunes recrues, à la fois cocasse et insoutenable, succède l'intermède vietnamien de la "désinformation", traité sur un mode quasi documentaire : le quotidien du soldat en goguette - à qui Matthew Modine prête une étonnante humanité - marque une pause avant l'apocalypse finale. Car l'offensive du Têt devient un fait d'armes abstrait, un jeu d'échecs (ou de go) d'une incroyable violence, auquel l'armée américaine n'est paradoxalement pas préparée. La mise en scène de Stanley Kubrick approche le génie : non seulement elle fait du vrai avec du faux - le Vietnam reconstitué en studio à Londres avec végétation importée d'Orient ! - mais elle invente un enfer géométrique (les ruines vietnamiennes, en écho au labyrinthe de Shining) bien plus effrayant que toutes les visions de films d'horreur. Il y a du Mondrian dans ces séquences finales magistrales."
Aurélien Ferenczi, Télérama
"Stanley Kubrick a construit son récit en trois segments étonnamment distincts. L'instruction des marines et son cortège d'humiliations constitue la partie la plus classique, mais l'invention verbale du sergent Hartman lui donne une intensité peu commune. A ce travail de "déshumanisation" des jeunes recrues, à la fois cocasse et insoutenable, succède l'intermède vietnamien de la "désinformation", traité sur un mode quasi documentaire : le quotidien du soldat en goguette - à qui Matthew Modine prête une étonnante humanité - marque une pause avant l'apocalypse finale. Car l'offensive du Têt devient un fait d'armes abstrait, un jeu d'échecs (ou de go) d'une incroyable violence, auquel l'armée américaine n'est paradoxalement pas préparée. La mise en scène de Stanley Kubrick approche le génie : non seulement elle fait du vrai avec du faux - le Vietnam reconstitué en studio à Londres avec végétation importée d'Orient ! - mais elle invente un enfer géométrique (les ruines vietnamiennes, en écho au labyrinthe de Shining) bien plus effrayant que toutes les visions de films d'horreur. Il y a du Mondrian dans ces séquences finales magistrales."
Aurélien Ferenczi, Télérama
Séances
Dimanche 19 février 2012 à 15:45
Lundi 20 février 2012 à 18:00
Mercredi 22 février 2012 à 21:15
Samedi 25 février 2012 à 14:30
Lundi 20 février 2012 à 18:00
Mercredi 22 février 2012 à 21:15
Samedi 25 février 2012 à 14:30
