PROGRAMMATION DÉCEMBRE 2006
Japon, 2000, 1h24, VOSTF
Avec Motoki Masahiro, Asano Tadanobu
Avec Motoki Masahiro, Asano Tadanobu
Japon, années 20. Vivant au sein d'une riche famille de médecins, le jeune Yukio Daitokuji doit veiller sur son épouse, devenue amnésique depuis un mystérieux incendie. D'étranges événements se produisent dans la maison familiale que l'on croit hantée. Les parents de Yukio, terrorisés par un monstre à forme humaine, meurent dans des circonstances indéterminées. Leur fils est peu après confronté à son double maléfique, qui va usurper son identité et s'immiscer dans sa vie.
« Esthétiquement éloigné des précédents Tsukamoto par la reconstitution de l’ère Meiji (années 1910) et le jeu en costumes, Gemini n’en est pas moins une bombe puissante lancée par un réalisateur que rien, certainement pas plus de moyens financiers, ne semble pouvoir courber. Sadisme, ultra-violence et obsessions servent son propos dédoublé : dans l’univers retenu et prêt à plonger du médecin, dans les danses rituelles et le baroque incandescent des bidonvilles. Entre les deux espaces, il n’y a qu’un mur vulnérable à la folie et propice aux transgressions les plus odieuses. C’est bien sûr de notre nature qu’il s’agit, mais aussi des déséquilibres explosifs d’une société basée sur les privilèges de tous types. Tsukamoto jubile, on le sent à chaque instant, d’explorer son sujet avec tous les moyens du bord : maquillages, décors contrastés et acteurs parfaits. Dans toute cette terreur, beaucoup plus subversive que les Tetsuo, Tsukamoto parvient cependant à ménager une porte de sortie, un portail primitif mais accessible. »
Pierre Polomé, Jade
« Esthétiquement éloigné des précédents Tsukamoto par la reconstitution de l’ère Meiji (années 1910) et le jeu en costumes, Gemini n’en est pas moins une bombe puissante lancée par un réalisateur que rien, certainement pas plus de moyens financiers, ne semble pouvoir courber. Sadisme, ultra-violence et obsessions servent son propos dédoublé : dans l’univers retenu et prêt à plonger du médecin, dans les danses rituelles et le baroque incandescent des bidonvilles. Entre les deux espaces, il n’y a qu’un mur vulnérable à la folie et propice aux transgressions les plus odieuses. C’est bien sûr de notre nature qu’il s’agit, mais aussi des déséquilibres explosifs d’une société basée sur les privilèges de tous types. Tsukamoto jubile, on le sent à chaque instant, d’explorer son sujet avec tous les moyens du bord : maquillages, décors contrastés et acteurs parfaits. Dans toute cette terreur, beaucoup plus subversive que les Tetsuo, Tsukamoto parvient cependant à ménager une porte de sortie, un portail primitif mais accessible. »
Pierre Polomé, Jade
SEANCES
mercredi 6 décembre à 20h30
vendredi 8 décembre à 18h30
samedi 9 décembre à 22h
vendredi 8 décembre à 18h30
samedi 9 décembre à 22h