CYCLE HOLLYWOOD, L'ÂGE D'OR DES STARS • AOÛT- SEPTEMBRE 2015
USA, 1946, 1h50, VOSTF
avec Rita Hayworth, Glenn Ford, George MacReady
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avec Rita Hayworth, Glenn Ford, George MacReady
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À Buenos Aires, à la fin de la seconde guerre mondiale, un joueur de petite envergure est engagé par un patron de casino qui en fait son homme de confiance. Quand il lui présente sa femme, tout un passé remonte au jour… D’une intrigue complexe, mêlant une trame de film noir aux échos en Amérique latine de la guerre en Europe, la postérité a surtout retenu la fameuse danse de Rita Hayworth ôtant ses longs gants noirs. Pourtant cette danse aurait-elle eu autant d’impact sans la complexité des relations entre les êtres où elle s’inscrit ? Et aurait-elle eu la même force sans l’extraordinaire premier plan de son apparition aux yeux du héros et aux nôtres ? Plus qu’une apparition, une révélation : a star is born.
"Gilda n'apparaît que très tard à l'image. Non pas qu'elle ne sache se faire désirer. Au contraire, parce qu'on ne la désire pas. Ni Mundson, son mari, directeur de casino livide et balafré ; ni Johnny, son ex, jeune loup fringant et gominé.
En 1946, alors que Rita Hayworth est au sommet de sa carrière, l'insinuation est de taille. Il ne s'agit en rien d'un avertissement à l'actrice sur sa chute prochaine, mais plutôt de l'audacieux camouflage d'un sujet impossible à traiter à l'époque, l'homosexualité masculine : filmé comme un objet de désir, Johnny est littéralement levé sur le trottoir par le mari de Gilda, armé... d'une canne. Caché sous le label « film noir », Gilda met donc à nu l'entourage d'une femme fatale au charme inopérant. Impavide et mateuse, la caméra épouse le regard sadique des hommes qui l'entourent. Elle scrute le visage de Gilda, secoué de mouvements de joie toujours interrompus par l'irruption de figures masculines malveillantes. Rongée par sa frustration sexuelle, Gilda n'a qu'une seule satisfaction physique : la danse.
Pour la première fois à Hollywood, dans la mythique scène du strip-tease ganté, une actrice osait danser seule à l'écran, tout en extériorisant ses pulsions érotiques les plus intimes... Dès la sortie, le public fit un triomphe à ce film sec et amer sur le manque d'amour. Aujourd'hui encore, Gilda reste un bluffant manifeste sur l'atrophie du désir." Marine Landrot, Télérama
"Gilda n'apparaît que très tard à l'image. Non pas qu'elle ne sache se faire désirer. Au contraire, parce qu'on ne la désire pas. Ni Mundson, son mari, directeur de casino livide et balafré ; ni Johnny, son ex, jeune loup fringant et gominé.
En 1946, alors que Rita Hayworth est au sommet de sa carrière, l'insinuation est de taille. Il ne s'agit en rien d'un avertissement à l'actrice sur sa chute prochaine, mais plutôt de l'audacieux camouflage d'un sujet impossible à traiter à l'époque, l'homosexualité masculine : filmé comme un objet de désir, Johnny est littéralement levé sur le trottoir par le mari de Gilda, armé... d'une canne. Caché sous le label « film noir », Gilda met donc à nu l'entourage d'une femme fatale au charme inopérant. Impavide et mateuse, la caméra épouse le regard sadique des hommes qui l'entourent. Elle scrute le visage de Gilda, secoué de mouvements de joie toujours interrompus par l'irruption de figures masculines malveillantes. Rongée par sa frustration sexuelle, Gilda n'a qu'une seule satisfaction physique : la danse.
Pour la première fois à Hollywood, dans la mythique scène du strip-tease ganté, une actrice osait danser seule à l'écran, tout en extériorisant ses pulsions érotiques les plus intimes... Dès la sortie, le public fit un triomphe à ce film sec et amer sur le manque d'amour. Aujourd'hui encore, Gilda reste un bluffant manifeste sur l'atrophie du désir." Marine Landrot, Télérama
Séances
Lundi 7/09 21:00
Dimanche 13/09 16:45
Mardi 15/09 18:15