PROGRAMMATION MARS 2009
Espagne, 2007, 1h47, VOSTF
Avec Lluis Carbo, Lluis Serrat, Glynn Bruce
Avec Lluis Carbo, Lluis Serrat, Glynn Bruce
Guidés par le hasard, Don Quichotte et Sancho poursuivent jour et nuit leur voyage à la recherche d’aventures. Ils chevauchent à travers champs, bivouaquent à la belle étoile, conversent, guettent un ennemi invisible... Avec sa première réalisation, Albert Serra se plaçait avec ce film contemplatif comme un héritier de Pasolini ou Ozu.
« Albert Serra, qui signe là un premier film de toute beauté, a tout raclé pour ne conserver que la matière brute. Deux corps dans un paysage. Deux hommes qui cheminent, mangent, dorment. C'est une aventure au quotidien. Le Graal ou l'ennemi restent indéfinis, ce qui importe c'est de se tenir prêt. Etre à l'affût du monde, voilà la proposition à la fois simple et effrontée de ce Don Quichotte revisité avec les moyens du bord. Un âne, un cheval, une armure et une épée, cela suffit. Même les dialogues sont rares, mais magnifiques lorsqu'ils éclosent. « On a gagné mais je reste triste. La vie est un chemin de tristesse », dit le chevalier Quichotte à son fidèle Sancho. L'action rime avec contemplation, ce terme tant galvaudé qui retrouve ici sa vertu première. La moindre caresse du vent, la moindre noix cassée pour la collation devient source de béatitude. Quête éreintante, compensée par des moments d'une quiétude qui semble infinie. A-t-on déjà vu un bain dans une rivière apporter un tel délassement ? Honor de cavalleria est une fête des sens. Une longue marche qui grise, un effort physique qui s'oublie, toujours tendu vers quelque chose. Quoi donc ? Un signe des dieux, une transcendance, une sublimation. »
Jacques Morice, Télérama
« Albert Serra, qui signe là un premier film de toute beauté, a tout raclé pour ne conserver que la matière brute. Deux corps dans un paysage. Deux hommes qui cheminent, mangent, dorment. C'est une aventure au quotidien. Le Graal ou l'ennemi restent indéfinis, ce qui importe c'est de se tenir prêt. Etre à l'affût du monde, voilà la proposition à la fois simple et effrontée de ce Don Quichotte revisité avec les moyens du bord. Un âne, un cheval, une armure et une épée, cela suffit. Même les dialogues sont rares, mais magnifiques lorsqu'ils éclosent. « On a gagné mais je reste triste. La vie est un chemin de tristesse », dit le chevalier Quichotte à son fidèle Sancho. L'action rime avec contemplation, ce terme tant galvaudé qui retrouve ici sa vertu première. La moindre caresse du vent, la moindre noix cassée pour la collation devient source de béatitude. Quête éreintante, compensée par des moments d'une quiétude qui semble infinie. A-t-on déjà vu un bain dans une rivière apporter un tel délassement ? Honor de cavalleria est une fête des sens. Une longue marche qui grise, un effort physique qui s'oublie, toujours tendu vers quelque chose. Quoi donc ? Un signe des dieux, une transcendance, une sublimation. »
Jacques Morice, Télérama
SEANCE UNIQUE
Mardi 17 mars à 13h30
LEÇON DE CINÉMA PAR ALBERT SERRA, RÉALISATEUR
LEÇON DE CINÉMA PAR ALBERT SERRA, RÉALISATEUR