LA SÉANCE DES CINÉ-SUP • AVRIL 2018
Corée, 2010, 1h55, VOSTF
avec Kim Sang-kyeong, So-ri Moon
NUM
avec Kim Sang-kyeong, So-ri Moon
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La mélancolie à la fois sombre et lucide d’Hong Sang-hoo plutôt que de céder ici la place à la comédie annoncée par un titre sans équivoque entend juste réaffirmer que les mêmes rapports affectifs, hésitations, indécisions, subtilement tissés par ses films sont observables sous une infinité d’angles et de tonalités ouvrant sur d’autres rimes, circulations et reprises. Nouvelles retrouvailles entre un professeur-cinéaste qui ne tourne aucun film, et un de ses amis, père de famille inconstant. La beauté et la drôlerie confuses de Ha ha ha résultent d’une mise en tension des récits faits par les deux hommes de leurs aventures racontées depuis un point de vue symétrique. Paroles et images s’y trouvent comme opposées jusqu’à se contredire parfois.
"La réussite de Ha ha ha se situe justement dans son allure de bricolage narratif improvisé, tourné rapidement, simple étape entre deux projets, peut-être tout aussi légers. Sa nécessité ne se confond pas avec l’évidence du chef d’oeuvre mais avec la sublime gratuité du jeu - où tournoient quantité de motifs, d’obsessions qui, mine de rien, travaillent. Le cinéaste ne regarde pas tant vers ses précédents films qu’il n’arpente tranquillement l’espace conquis, les mains dans les poches oui, en propriétaire heureux. Ha ha ha est simple comme une promenade. La vie serait moins drôle si Rohmer ou Resnais n’avaient pas réalisé La Femme de l’aviateur ou On connaît la chanson, des films affranchis où il est d’abord dit : jouons." Florence Maillard, Les Cahiers du cinéma (mars 2011)
"La réussite de Ha ha ha se situe justement dans son allure de bricolage narratif improvisé, tourné rapidement, simple étape entre deux projets, peut-être tout aussi légers. Sa nécessité ne se confond pas avec l’évidence du chef d’oeuvre mais avec la sublime gratuité du jeu - où tournoient quantité de motifs, d’obsessions qui, mine de rien, travaillent. Le cinéaste ne regarde pas tant vers ses précédents films qu’il n’arpente tranquillement l’espace conquis, les mains dans les poches oui, en propriétaire heureux. Ha ha ha est simple comme une promenade. La vie serait moins drôle si Rohmer ou Resnais n’avaient pas réalisé La Femme de l’aviateur ou On connaît la chanson, des films affranchis où il est d’abord dit : jouons." Florence Maillard, Les Cahiers du cinéma (mars 2011)
