LOI DU GENRE • NOVEMBRE 2014
GB-Japon, 2011, 2h05, VOSTF
avec Ebizô Ichikawa, Eita, Koji Yakushoa
avec Ebizô Ichikawa, Eita, Koji Yakushoa
Remake du film de Masaki Kobayashi, auquel il adjoint la couleur, adapté du roman de Yasuhiko Takiguchi, Hara-kiri, mort d’un samouraï questionne le statut et la place historique du samouraï dans la dynamique de l’époque contemporaine. Dans le Japon du XVIIème siècle, le récit autobiographique du samouraï déchu Hanshiro Tsugumo s’y voit conférer une dimension de tragédie universelle et un réinvestissement moderne des codes du chambara (film de sabres) afin de les conduire à leur paroxysme.
"Cette longue parenthèse contemplative nous plonge dans une atmosphère plus proche de Kenji Mizoguchi ou de Mikio Naruse que de Kurosawa ou de Tsui Hark, avec la peinture de la misère d'une famille pour laquelle Motome va se sacrifier. Entre paysages de feuilles rouges, de flocons de neige et intérieurs délabrés, avec fenêtres comblées par des papiers déchirés et voiles de lin, cette évocation de la vie quotidienne de l'époque est admirable. Le propos n'est pas moins stupéfiant, qui atomise la culture traditionnelle des codes chevaleresques. Hara-kiri ridiculise toute la hiérarchie militaire, sa prétendue vaillance et ces pratiques périmées du XVIIe siècle. Ici, l'honneur des pauvres gens prend le pas sur celui de samouraïs figés dans des carcans moraux absurdes et inhumains. Le plan montrant un chat blanc qui contemple la déconfiture des héros factices illustre l'ironie magnifique de Miike face à ces pratiques féodales dont le cinéma japonais fit son miel."
Jean-Luc Douin, Le Monde
"Cette longue parenthèse contemplative nous plonge dans une atmosphère plus proche de Kenji Mizoguchi ou de Mikio Naruse que de Kurosawa ou de Tsui Hark, avec la peinture de la misère d'une famille pour laquelle Motome va se sacrifier. Entre paysages de feuilles rouges, de flocons de neige et intérieurs délabrés, avec fenêtres comblées par des papiers déchirés et voiles de lin, cette évocation de la vie quotidienne de l'époque est admirable. Le propos n'est pas moins stupéfiant, qui atomise la culture traditionnelle des codes chevaleresques. Hara-kiri ridiculise toute la hiérarchie militaire, sa prétendue vaillance et ces pratiques périmées du XVIIe siècle. Ici, l'honneur des pauvres gens prend le pas sur celui de samouraïs figés dans des carcans moraux absurdes et inhumains. Le plan montrant un chat blanc qui contemple la déconfiture des héros factices illustre l'ironie magnifique de Miike face à ces pratiques féodales dont le cinéma japonais fit son miel."
Jean-Luc Douin, Le Monde
Séances
vendredi 26 septembre 18:30
dimanche 28 septembre 17:00*
mercredi 1er octobre 18:30
• dimanche 28 septembre • 17:00 • séance suivie d'une leçon de cinéma par Nicolas Thévenin, rédacteur en chef de la revue Répliques.
dimanche 28 septembre 17:00*
mercredi 1er octobre 18:30
• dimanche 28 septembre • 17:00 • séance suivie d'une leçon de cinéma par Nicolas Thévenin, rédacteur en chef de la revue Répliques.