CINÉMA D'HIER ET AUJOURDHUI • DÉCEMBRE 2014
USA, 2011, 2h49, VOSTF
avec Patrick Wang, Sebastian Banes, Trevor St. John, Lisa Altomare
NUM • SORTIE NATIONALE
avec Patrick Wang, Sebastian Banes, Trevor St. John, Lisa Altomare
NUM • SORTIE NATIONALE
A Martin, dans le Tennessee, Chip Hines, un jeune garçon précoce de 6 ans, ne connaît que la vie avec ses deux papas, Cody et Joey. Et c'est une belle vie. Quand Cody meurt brutalement dans un accident, c'est avec force que Chip et son père adoptif réagissent afin d'essayer de surmonter cette perte et continuer la vie qu'ils avaient commencée à construire à trois… Pour son premier film en tant que réalisateur, Patrick Wang livre une chronique familiale passionnante, portée par de formidables acteurs dont Wang lui-même, dans laquelle l'émotion arrive par la seule mise en scène, aucun effet facile ni aucune musique ne guidant le spectateur.
"Si l’anecdote vaut la peine d’être racontée, c’est parce que tout, dans le film, de son existence à son récit, de sa visibilité à sa mise en scène, tient du miracle. A le voir, on croirait son histoire personnelle ; elle ne l’est aucunement. On pourrait penser que son réalisateur est un maître resté dans l’ombre ; c’est son tout premier film, courts métrages inclus. On parierait qu’il a tout vu d’Hou Hsiao-hsien, d’Edward Yang et autres génies taïwanais auxquels semble se référer sa mise en scène (d’autant plus que ses parents sont originaires de l’île) ; il jure qu’il n’est pas particulièrement cinéphile et vient de les découvrir à force d’en entendre parler… Disons-le, In the Family est un coup de tonnerre dans le ciel un peu trop bleu du cinéma indépendant américain. Un coup de tonnerre, et pourtant le film le plus doux, le plus soyeux qui soit. (...) Plutôt que d’opposer stérilement papa Calimero à “cette société vraiment trop injuste”, Patrick Wang cherche à créer un espace, presque une scène au sens théâtral du terme, où le dialogue serait possible. Par ses longs plans-séquences qui captent le quotidien (au présent, ou au passé grâce à d’émouvants flash-backs) dans des espaces toujours trop exigus, le cinéaste s’en donne patiemment les moyens, posant une à une les briques dialectiques qui permettront à une juste parole d’éclore."
Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles
"Premier film écrit, interprété et réalisé par l’Américain Patrick Wang, In the Family célèbre la complexité des sentiments par l’épure, en se donnant le temps (2 h 50) de comprendre ce qu’est une famille et à partir de quand on en fait partie. Une première surprise réside dans la forme du film. Rigide, austère, pialatesque, une succession de plans fixes accueillant des scènes de quelques minutes, de moins en moins vivantes, de plus en plus solitaires. La composition fait corps avec son sujet et laisse parler les marges, celles du cadre, gratifiées lieux de certaines actions. A mesure que le film avance, un panoramique survient, puis un champ-contrechamp, le réalisateur enrichit tranquillement sa grammaire jusqu’à un fulgurant travelling au poing le temps d’un baiser, durant lequel la caméra se précipite sur les bouches des protagonistes comme si elle voulait vous faire sentir leur salive et leur amour."
Guillaume Tion, Libération
"Si l’anecdote vaut la peine d’être racontée, c’est parce que tout, dans le film, de son existence à son récit, de sa visibilité à sa mise en scène, tient du miracle. A le voir, on croirait son histoire personnelle ; elle ne l’est aucunement. On pourrait penser que son réalisateur est un maître resté dans l’ombre ; c’est son tout premier film, courts métrages inclus. On parierait qu’il a tout vu d’Hou Hsiao-hsien, d’Edward Yang et autres génies taïwanais auxquels semble se référer sa mise en scène (d’autant plus que ses parents sont originaires de l’île) ; il jure qu’il n’est pas particulièrement cinéphile et vient de les découvrir à force d’en entendre parler… Disons-le, In the Family est un coup de tonnerre dans le ciel un peu trop bleu du cinéma indépendant américain. Un coup de tonnerre, et pourtant le film le plus doux, le plus soyeux qui soit. (...) Plutôt que d’opposer stérilement papa Calimero à “cette société vraiment trop injuste”, Patrick Wang cherche à créer un espace, presque une scène au sens théâtral du terme, où le dialogue serait possible. Par ses longs plans-séquences qui captent le quotidien (au présent, ou au passé grâce à d’émouvants flash-backs) dans des espaces toujours trop exigus, le cinéaste s’en donne patiemment les moyens, posant une à une les briques dialectiques qui permettront à une juste parole d’éclore."
Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles
"Premier film écrit, interprété et réalisé par l’Américain Patrick Wang, In the Family célèbre la complexité des sentiments par l’épure, en se donnant le temps (2 h 50) de comprendre ce qu’est une famille et à partir de quand on en fait partie. Une première surprise réside dans la forme du film. Rigide, austère, pialatesque, une succession de plans fixes accueillant des scènes de quelques minutes, de moins en moins vivantes, de plus en plus solitaires. La composition fait corps avec son sujet et laisse parler les marges, celles du cadre, gratifiées lieux de certaines actions. A mesure que le film avance, un panoramique survient, puis un champ-contrechamp, le réalisateur enrichit tranquillement sa grammaire jusqu’à un fulgurant travelling au poing le temps d’un baiser, durant lequel la caméra se précipite sur les bouches des protagonistes comme si elle voulait vous faire sentir leur salive et leur amour."
Guillaume Tion, Libération
Séances
Mercredi 3/12 14:30
Jeudi 4/12 17:45
Vendredi 5/12 20:30
Mercredi 10/12 20:30
Dimanche 14/12 20:30
Jeudi 4/12 17:45
Vendredi 5/12 20:30
Mercredi 10/12 20:30
Dimanche 14/12 20:30