FESTIVAL SCOPITONE • SEPTEMBRE 2013
France, 2013, 1h05
CINÉ-CONCERT
CINÉ-CONCERT
Le pianiste Christophe Chassol est allé à Calcutta et Varanasi, la plus vieille ville d’Inde, filmer sitaristes, percussionistes, chanteuses, danseuses, les enfants, le Gange, la ville et le chaos apparent du trafic. Indiamore déploie en quatre mouvements, une même suite harmonique tonale d’accords chauds et très pops qui épouse la musique modale indienne ne reposant généralement que sur une basse continue jouée par le tampura. En répétant ces images, en traitant leur son comme un materiau musical et en harmonisant le discours des acteurs avec ses propres obsessions harmoniques sur scène, Chassol réussit à mêler une approche documentaire à une œuvre purement musicale.
"C’est l’an passé que l’on découvrait Christophe Chassol, avec un premier album publié chez Tricatel, X-Pianos, objet absolument inclassable sur lequel le jeune musicien (passé chez Sébastien Tellier et chez Phoenix) regroupait le meilleur de ses récentes productions. On avait ensuite eu la chance d’assister à l’un de ses concerts, au Café de la Danse à Paris, pour lequel il jouait sur le film Nola Cherie, tourné avec un brass band de La Nouvelle-Orléans. Film qu’il magnifiait en duo, en compagnie d’un batteur, pour une heure de musique particulièrement intense et inoubliable. Moins d’un an plus tard, c’est avec un nouvel essai intitulé Indiamore que Chassol revient aux affaires, un disque qu’il a débuté entre Bénarès et Calcutta, en Inde donc, où il a rencontré, filmé et enregistré lors de plusieurs voyages les musiciens qui peuplent ce nouvel essai, sorte d’album-docu confondant les esprits aventuriers de Steve Reich, Alan Lomax et Johan van der Keuken.
Indiamore commence presque comme un livre-disque. On y entend, dès l’ouverture, la voix de Chassol qui pose les bases de la musique indienne, reprenant les propos d’un des musiciens (...).
Ainsi, Indiamore est une sorte de galerie de portraits en musique, une œuvre polymorphe et inédite dont Chassol assure la cohérence et la direction, posant sur les images et les sons qu’il a saisis une post-musique qui englobe et circonscrit son projet avec une grande cohérence. Document hybride, Indiamore peut d’abord se regarder comme un film, mais peut aussi s’écouter sans l’image. Deux expériences différentes qui font l’originalité et le pluralisme de son projet, et qui rappellent combien, en quelques mois, Christophe Chassol, 36 ans, est devenu l’un des musiciens les plus fascinants d’ici (il fallait voir les yeux ébahis de toute la jeune scène rémoise, des Shoes à Yuksek, lorsqu’il présenta Indiamore pour la première fois au festival Elektricity en mars)."
Pierre Siankowski, Les Inrockuptibles
"C’est l’an passé que l’on découvrait Christophe Chassol, avec un premier album publié chez Tricatel, X-Pianos, objet absolument inclassable sur lequel le jeune musicien (passé chez Sébastien Tellier et chez Phoenix) regroupait le meilleur de ses récentes productions. On avait ensuite eu la chance d’assister à l’un de ses concerts, au Café de la Danse à Paris, pour lequel il jouait sur le film Nola Cherie, tourné avec un brass band de La Nouvelle-Orléans. Film qu’il magnifiait en duo, en compagnie d’un batteur, pour une heure de musique particulièrement intense et inoubliable. Moins d’un an plus tard, c’est avec un nouvel essai intitulé Indiamore que Chassol revient aux affaires, un disque qu’il a débuté entre Bénarès et Calcutta, en Inde donc, où il a rencontré, filmé et enregistré lors de plusieurs voyages les musiciens qui peuplent ce nouvel essai, sorte d’album-docu confondant les esprits aventuriers de Steve Reich, Alan Lomax et Johan van der Keuken.
Indiamore commence presque comme un livre-disque. On y entend, dès l’ouverture, la voix de Chassol qui pose les bases de la musique indienne, reprenant les propos d’un des musiciens (...).
Ainsi, Indiamore est une sorte de galerie de portraits en musique, une œuvre polymorphe et inédite dont Chassol assure la cohérence et la direction, posant sur les images et les sons qu’il a saisis une post-musique qui englobe et circonscrit son projet avec une grande cohérence. Document hybride, Indiamore peut d’abord se regarder comme un film, mais peut aussi s’écouter sans l’image. Deux expériences différentes qui font l’originalité et le pluralisme de son projet, et qui rappellent combien, en quelques mois, Christophe Chassol, 36 ans, est devenu l’un des musiciens les plus fascinants d’ici (il fallait voir les yeux ébahis de toute la jeune scène rémoise, des Shoes à Yuksek, lorsqu’il présenta Indiamore pour la première fois au festival Elektricity en mars)."
Pierre Siankowski, Les Inrockuptibles
Séance unique
jeudi 19 septembre • 19:00 • Ciné-concert proposé par bulCiné et Stereolux • tarif unique 6,50 euros • places en vente au Cinématographe, Stereolux et chez Melomane
Retrouvez toute la programmation du festival Scopitone sur www.scopitone.org
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