PROGRAMMATION OCTOBRE 2006
France, 1995, 1h20
Avec Gérard Blain, Anicée Alvina, Gamil Ratib, Renée Moign, Claude Cernay
Avec Gérard Blain, Anicée Alvina, Gamil Ratib, Renée Moign, Claude Cernay
Le héros de Jusqu’au bout de la nuit est un revenant : 12 ans de détention n’ont pas entamé sa haine de la société et sa résolution tranquille de prendre l’argent où il se trouve...
« Gérard Blain revient au cinéma, lui qui avait construit une oeuvre remarquée pour son exigence, ses choix formels affirmés et sa véhémence. Le héros de Jusqu’au bout de la nuit est, lui aussi, un revenant. Douze ans de détention n’ont pas entamé sa haine de la société et sa résolution tranquille de prendre l’argent où il se trouve. Il rencontrera une femme, tentera un hold-up et un enlèvement, et tombera, avec celle qu’il aime, sous les balles des policiers. Le film est, dès les retrouvailles, aux premières minutes, du héros avec sa mère (« Fais ce que tu dois faire, mon fils »), lancé sur des rails dont il ne déviera pas. François est un personnage irréductible, et le film épouse minutieusement le déroulement d’une tragédie déjà inscrite. Jusqu’au bout de la nuit fonctionne sur l’essentiel : une mise en scène épurée, qui dépouille chaque situation de tout artifice théâtral. Trois plans (des armes et une cagoule qui passe de mains en mains, trois hommes marchant dans la nuit vers le casino de Deauville, un car de gendarmerie qui passe) suffisent à condenser toute la violence d’un hold-up. Gérard Blain construit, à coup d’ellipses foudroyantes, un objet qui ne ressemble à rien, quelque chose comme le croisement de High Sierra de Raoul Walsh et de L’Argent de Robert Bresson. A la précision des plans et de leur agencement se superpose le discours d’un héros qui exalte un illégalisme désespéré dont l’expression préfère souvent la maladresse à l’habileté, parfois l’antipathie à la sympathie immédiate. Loin de tout naturalisme et de toute psychologie, le film rejoint l’économie de la série B et sa faculté de synthèse, lorsqu’elle est portée par une véritable intelligence. »
Jean-François Rauger, Le Monde
« Gérard Blain revient au cinéma, lui qui avait construit une oeuvre remarquée pour son exigence, ses choix formels affirmés et sa véhémence. Le héros de Jusqu’au bout de la nuit est, lui aussi, un revenant. Douze ans de détention n’ont pas entamé sa haine de la société et sa résolution tranquille de prendre l’argent où il se trouve. Il rencontrera une femme, tentera un hold-up et un enlèvement, et tombera, avec celle qu’il aime, sous les balles des policiers. Le film est, dès les retrouvailles, aux premières minutes, du héros avec sa mère (« Fais ce que tu dois faire, mon fils »), lancé sur des rails dont il ne déviera pas. François est un personnage irréductible, et le film épouse minutieusement le déroulement d’une tragédie déjà inscrite. Jusqu’au bout de la nuit fonctionne sur l’essentiel : une mise en scène épurée, qui dépouille chaque situation de tout artifice théâtral. Trois plans (des armes et une cagoule qui passe de mains en mains, trois hommes marchant dans la nuit vers le casino de Deauville, un car de gendarmerie qui passe) suffisent à condenser toute la violence d’un hold-up. Gérard Blain construit, à coup d’ellipses foudroyantes, un objet qui ne ressemble à rien, quelque chose comme le croisement de High Sierra de Raoul Walsh et de L’Argent de Robert Bresson. A la précision des plans et de leur agencement se superpose le discours d’un héros qui exalte un illégalisme désespéré dont l’expression préfère souvent la maladresse à l’habileté, parfois l’antipathie à la sympathie immédiate. Loin de tout naturalisme et de toute psychologie, le film rejoint l’économie de la série B et sa faculté de synthèse, lorsqu’elle est portée par une véritable intelligence. »
Jean-François Rauger, Le Monde
SEANCES
Jeudi 26 octobre à 18h30
Vendredi 27 octobre à 20h30
Lundi 30 octobre à 18h30
Vendredi 27 octobre à 20h30
Lundi 30 octobre à 18h30