Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

KING KONG


de Peter Jackson



PROGRAMMATION FÉVRIER 2007

USA, 2005, 3h, VOSTF
Avec Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Colin Hanks, Andy Serkis, Evan Parke, Jamie Bell

KING KONG
New-York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures… Il l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d'action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l'attend, qui changera à jamais le cours de sa vie...

« Que peut l’actrice Naomi Watts, que peut l’actrice Ann Darrow jouée par l’actrice Naomi Watts face à Kong numériquement ressuscité, face à la faune extravagante de l’Île du Crâne, dinosaures par troupeau, trio de T-Rex, serpents, araignées, vers géants, chauves-souris, ptérodactyles et autres amis du jurassique ? Elle ne peut pas grand-chose, sinon réajuster sa nuisette, tourner la tête à gauche, la tête à droite, ouvrir la bouche et pousser un cri. Une fois, deux fois, n fois. Parades inadéquates, on s’en doute. Médiocres solutions de jeu qui sont autant de variations en mode parodique ou grossier de la scène d’audition avec laquelle David Lynch et Mulholland Drive rendirent Watts justement célèbre. C’est d’abord cette dissymétrie figurative qui signe le King Kong de Peter Jackson. D’un côté une humanité bien vite à cours de ressources expressives. De l’autre le prodige inépuisable de la nouvelle nature numérique. Combat à tous égards inégal. (…) C’est bien ça qui frappe à l’écran : le dérisoire et même le ridicule des possibilités humaines face au fabuleux excès de nature offert par les effets spéciaux – du joli roulé-boulé des dinosaures aux sprints dans la jungle pour lesquels, Ann n’y étant que visage immobile sur fonds vert mouvant, Jackson s’est peut-être souvenu d’un des conseils d’Hitchcock : faire voyager le gros plan. L’essentiel des changements apportés au canevas original de 1933 va ainsi dans le sens du poil, c’est-à-dire à contresens de toute préséance humaine. »
Emmanuel Burdeau, Les Cahiers du cinéma

SEANCES

Samedi 3 février à 16h30
(+ intervention Emmanuel Burdeau)