RÉTROSPECTIVE FASSBINDER • AVRIL-MAI 2018
Allemagne, 1978, 2h, VOSTF
avec Volker Spengler, Ingrid Caven, Gottfried John
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Volker Spengler, Ingrid Caven, Gottfried John
NUM • VERSION RESTAURÉE
Un transsexuel, bouleversé par une rupture, parcourt Francfort en compagnie d’une prostituée compatissante, à la recherche de réconfort et à la rencontre de son passé... Probablement le film le plus radical de Fassbinder, dans la désespérance existentielle – liée sans doute à sa vie privée – comme dans la forme. On oubliera difficilement la séquence sur les souvenirs égrenés sur les plans d’abattoir ni les arêtes coupantes de l’architecture urbaine ou les labyrinthes inquiétants des intérieurs. Le comédien Volker Spengler est exceptionnel. Si l’on sait que Fassbinder est à l’origine de l’idée, qu’il a écrit le scénario, réalisé le film, conçu les décors, a tenu la caméra et assuré le montage, on comprend combien ce film lui tenait à cœur.
i["L'histoire se passe à Francfort, une ville de démesure, où « à chaque coin de rue on butte sur toutes les contradictions que partout ailleurs on travaille avec succès à dissimuler », dit Fassbinder. Il a écrit dans tous ses détails la vie d'Elvira-Erwin, et en a distribué le récit à ses comédiens qui, pour la plupart, ont participé à son aventure théâtrale de Francfort. Seuls ils peuvent comprendre et prendre en charge tant d'extravagante détresse, tant de colère, cependant canalisée, contrôlée. Seuls ils sont assez grandioses pour montrer, sans tomber dans l'onirisme grand-guignolesque, le mélo grimaçant, le naturalisme pénible, la marche de ces existences qui se tordent les pieds sous le ciel froid de la ville, les gestes noyés des marionnettes."]i C. G., Le Monde (juillet 1981)
i["L'histoire se passe à Francfort, une ville de démesure, où « à chaque coin de rue on butte sur toutes les contradictions que partout ailleurs on travaille avec succès à dissimuler », dit Fassbinder. Il a écrit dans tous ses détails la vie d'Elvira-Erwin, et en a distribué le récit à ses comédiens qui, pour la plupart, ont participé à son aventure théâtrale de Francfort. Seuls ils peuvent comprendre et prendre en charge tant d'extravagante détresse, tant de colère, cependant canalisée, contrôlée. Seuls ils sont assez grandioses pour montrer, sans tomber dans l'onirisme grand-guignolesque, le mélo grimaçant, le naturalisme pénible, la marche de ces existences qui se tordent les pieds sous le ciel froid de la ville, les gestes noyés des marionnettes."]i C. G., Le Monde (juillet 1981)
Séances • Mai 2018
- - lundi 7/05 20:30 - - jeudi 10/05 18:15 - - samedi 19/05 14:30
