PROGRAMMATION AVRIL 2010
USA, 1968, 1h56, VOSTF, interdit -16 ans
Avec Tony Curtis, Henry Fonda, George Kennedy
Avec Tony Curtis, Henry Fonda, George Kennedy
Boston, 1962. Une vieille femme est retrouvée étranglée à son domicile. Les mobiles du crime sont inexplicables. Au cours des deux années suivantes, douze autres femmes sont assassinées dans des circonstances similaires. Le procureur général Bottomly est désigné pour prendre l'affaire en main. Un jour, Alberto DiSalvo, un modeste ouvrier, est arrêté par la police pour avoir pénétré dans un appartement par effraction…
« Une mise en scène moderne (pour l’époque) qui sert un regard cru mais humain sur le crime. L’enquête offre un catalogue distancié, souvent compatissant (comme le veut la noblesse du personnage superbement campé par Henry Fonda), de certains troubles mentaux et sexuels (l’homosexualité en est brillamment écartée grâce à l’« inverti » joué par Hurd Hatfield). Dans le huis clos clinique de l’interrogatoire final, Fleischer cadre De Salvo, homme et monstre à la fois (Tony Curtis, époustouflant), sans jamais le juger. Comme s’il suivait, souffle coupé, une exécution capitale. Cinq ans après ce film, l’étrangleur de Boston fut tué en prison par ses codétenus de seize coups de couteau. »
Guillemette Odicino-Olivier, Télérama
« Ce projet me plaisait énormément de par son défi technique que je m’imposais, à la suite de ma visite de l’Exposition Universelle de Montréal en 1967. C’est en voyant les exhibitions d’écrans multiples (split screen) que je réalisais le potentiel de cette technique pour le cinéma. Je réussis à convaincre Richard Zanuck en particulier de me laisser tourner le film avec ce système. Deux autres éléments furent également très important pour le film : le scénario d’Edward Anhalt et le casting de Tony Curtis qui était assez osé car allant complètement à contre-courant de son image habituelle. Je dois avouer que c’est moi qui en ai eu l’idée car personne ne voulait de lui dans ce rôle. Je dus combattre pour obtenir qu’il soit engagé. Sa performance est étonnante et aurait dû lui valoir une nomination aux Oscars ; peut-être sa personnalité empêcha-t-elle les gens du cinéma de le nominer…
Je crois que le film est très réussi et de nouveau, avec la seconde partie du film, je m’attachais à montrer les tourments intérieur de l’esprit d’un individu, ce qui est toujours difficile à rendre à l’écran. Il y a pas mal d’effets visuels dans le film dont les gens ne s’aperçoivent pas et qu’ils ne sont d’ailleurs pas censés remarquer. Ces effets doivent « travailler » votre subconscient, ainsi dans la dernière partie du film, petit à petit, au fil des séquences, j’enlevais toute couleur au film. Les ultimes séquences sont presque entièrement blanches ; je changeais même l’uniforme de Tony Curtis à cet effet. »
Richard Fleischer
« Une mise en scène moderne (pour l’époque) qui sert un regard cru mais humain sur le crime. L’enquête offre un catalogue distancié, souvent compatissant (comme le veut la noblesse du personnage superbement campé par Henry Fonda), de certains troubles mentaux et sexuels (l’homosexualité en est brillamment écartée grâce à l’« inverti » joué par Hurd Hatfield). Dans le huis clos clinique de l’interrogatoire final, Fleischer cadre De Salvo, homme et monstre à la fois (Tony Curtis, époustouflant), sans jamais le juger. Comme s’il suivait, souffle coupé, une exécution capitale. Cinq ans après ce film, l’étrangleur de Boston fut tué en prison par ses codétenus de seize coups de couteau. »
Guillemette Odicino-Olivier, Télérama
« Ce projet me plaisait énormément de par son défi technique que je m’imposais, à la suite de ma visite de l’Exposition Universelle de Montréal en 1967. C’est en voyant les exhibitions d’écrans multiples (split screen) que je réalisais le potentiel de cette technique pour le cinéma. Je réussis à convaincre Richard Zanuck en particulier de me laisser tourner le film avec ce système. Deux autres éléments furent également très important pour le film : le scénario d’Edward Anhalt et le casting de Tony Curtis qui était assez osé car allant complètement à contre-courant de son image habituelle. Je dois avouer que c’est moi qui en ai eu l’idée car personne ne voulait de lui dans ce rôle. Je dus combattre pour obtenir qu’il soit engagé. Sa performance est étonnante et aurait dû lui valoir une nomination aux Oscars ; peut-être sa personnalité empêcha-t-elle les gens du cinéma de le nominer…
Je crois que le film est très réussi et de nouveau, avec la seconde partie du film, je m’attachais à montrer les tourments intérieur de l’esprit d’un individu, ce qui est toujours difficile à rendre à l’écran. Il y a pas mal d’effets visuels dans le film dont les gens ne s’aperçoivent pas et qu’ils ne sont d’ailleurs pas censés remarquer. Ces effets doivent « travailler » votre subconscient, ainsi dans la dernière partie du film, petit à petit, au fil des séquences, j’enlevais toute couleur au film. Les ultimes séquences sont presque entièrement blanches ; je changeais même l’uniforme de Tony Curtis à cet effet. »
Richard Fleischer
Séances
Mercredi 28 avril à 18h30
Vendredi 30 avril à 18h30
Mardi 4 mai à 21h
Vendredi 30 avril à 18h30
Mardi 4 mai à 21h