PROGRAMMATION MAI 2008
Finlande, 2002, 1h37, VOSTF
Avec Markku Peltola, Kati Outinen, Juhani Niemela
Avec Markku Peltola, Kati Outinen, Juhani Niemela
En débarquant à Helsinki, un homme sans nom se fait voler et frapper à mort. Lorsqu'il reprend conscience, il a perdu la mémoire. Sans argent et sans identité, il est aidé par les SDF de la ville. Contraint de reconstruire sa vie à partir de rien, il trouve l'amour et s'emploie à définir les valeurs selon lesquelles il veut agir.
« Aki Kaurismäki a le don de réenchanter les visages les plus éteints, les intérieurs les plus miteux, les paysages les plus sinistres. Hello les jolies couleurs sous la poussière, les coins de ciel bleu, la douce lumière des ampoules de récup. »
Louis Guichard, « L’homme sans passé », Télérama, le 9 novembre 2002.
« Une fois de plus, Aki Kaurismäki nous donne un film de haute émotion, où l’humour noir pince-sans-rire omniprésent est servi par un dépouillement formel qui concentre le regard sur l’essentiel, une vision politique de la société d’une rare justesse, dont la poésie n’est pas pour autant exclue. »
Jean Roy, « L’amnésique connaît la musique », L’Humanité, le 23 mai 2002.
« Ses films regorgent de références aux particularités de la civilisation finlandaise et de son univers matériel. Kaurismäki est un homme avec un passé, avec dans les veines l'histoire de son pays – tout autant que l'histoire du cinéma, dont les nouveaux réalisateurs finlandais se sont débarrassés, cultivant un réalisme provincial étroit complètement hermétique au spectateur étranger. C'est pourquoi Aki est un oiseau rare – et précieux – dans son propre pays. Et que, dans la Finlande "bruxellisée", il fait figure d'extraterrestre. »
Peter von Bagh, « Aki Kaurismaki : le soleil de minuit », Les Inrockuptibles n° 504, le 6 novembre 2002, p. 46.
« L’Homme sans passé pointe avec beaucoup d’ironie la bêtise d’une société technocratique et libérale qui ne reconnaît pas ses pauvres. Son fonctionnement est déshumanisé et absurde, comme en témoigne l’une des scènes les plus hilarantes où un avocat et un policier s’affrontent à coup de textes de loi avec, au milieu, le ”héros” comme enjeu. Le cinéma de Kaurismäki est l’art de la présence, d’une incarnation brute et immédiate qui rappelle la puissance d’évocation du muet. Le silence inexpressif de ses personnages cache à peine leur sur-présence, leur sur-humanité, eux qui n’ont besoin ni de grimaces, ni d’agitation pour prouver qu’ils existent. »
Jean-Sébastien Chauvin, « L’inconnu du nord », Cahiers du cinéma n° 569, juin 2002, p.35.
« Plus ça va et plus Aki Kaurismäki filme avec le génie compassionnel de Dreyer, Lang et Oliveira réunis. Les plans de l’Homme sans passé sont d’ailleurs, avec ceux du Principe de l’incertitude du maître portugais, parmi les plus beaux vus cette année à Cannes. »
Olivier Séguret, « Aki charismatique », Libération, le jeudi 23 mai 2002, p. 27.
« Le cinéma d’Aki Kaurismäki ne cesse de faire circuler une énergie intense entre le monde des contes et des mythes (à commencer par les grands mélos hollywoodiens) et la réalité quotidienne regardée de face. Sa puissance polémique tient à cette manière, insistante et gracieuse à la fois, de ne cesser d’affirmer que si le monde est compliqué, injuste et violent, il n’est pas incompréhensible. »
Jean-Michel Frodon, « La promenade d’un revenant dans un pays rêvé », Le Monde, le 6 novembre 2002, p. 31.
« Aki Kaurismäki a le don de réenchanter les visages les plus éteints, les intérieurs les plus miteux, les paysages les plus sinistres. Hello les jolies couleurs sous la poussière, les coins de ciel bleu, la douce lumière des ampoules de récup. »
Louis Guichard, « L’homme sans passé », Télérama, le 9 novembre 2002.
« Une fois de plus, Aki Kaurismäki nous donne un film de haute émotion, où l’humour noir pince-sans-rire omniprésent est servi par un dépouillement formel qui concentre le regard sur l’essentiel, une vision politique de la société d’une rare justesse, dont la poésie n’est pas pour autant exclue. »
Jean Roy, « L’amnésique connaît la musique », L’Humanité, le 23 mai 2002.
« Ses films regorgent de références aux particularités de la civilisation finlandaise et de son univers matériel. Kaurismäki est un homme avec un passé, avec dans les veines l'histoire de son pays – tout autant que l'histoire du cinéma, dont les nouveaux réalisateurs finlandais se sont débarrassés, cultivant un réalisme provincial étroit complètement hermétique au spectateur étranger. C'est pourquoi Aki est un oiseau rare – et précieux – dans son propre pays. Et que, dans la Finlande "bruxellisée", il fait figure d'extraterrestre. »
Peter von Bagh, « Aki Kaurismaki : le soleil de minuit », Les Inrockuptibles n° 504, le 6 novembre 2002, p. 46.
« L’Homme sans passé pointe avec beaucoup d’ironie la bêtise d’une société technocratique et libérale qui ne reconnaît pas ses pauvres. Son fonctionnement est déshumanisé et absurde, comme en témoigne l’une des scènes les plus hilarantes où un avocat et un policier s’affrontent à coup de textes de loi avec, au milieu, le ”héros” comme enjeu. Le cinéma de Kaurismäki est l’art de la présence, d’une incarnation brute et immédiate qui rappelle la puissance d’évocation du muet. Le silence inexpressif de ses personnages cache à peine leur sur-présence, leur sur-humanité, eux qui n’ont besoin ni de grimaces, ni d’agitation pour prouver qu’ils existent. »
Jean-Sébastien Chauvin, « L’inconnu du nord », Cahiers du cinéma n° 569, juin 2002, p.35.
« Plus ça va et plus Aki Kaurismäki filme avec le génie compassionnel de Dreyer, Lang et Oliveira réunis. Les plans de l’Homme sans passé sont d’ailleurs, avec ceux du Principe de l’incertitude du maître portugais, parmi les plus beaux vus cette année à Cannes. »
Olivier Séguret, « Aki charismatique », Libération, le jeudi 23 mai 2002, p. 27.
« Le cinéma d’Aki Kaurismäki ne cesse de faire circuler une énergie intense entre le monde des contes et des mythes (à commencer par les grands mélos hollywoodiens) et la réalité quotidienne regardée de face. Sa puissance polémique tient à cette manière, insistante et gracieuse à la fois, de ne cesser d’affirmer que si le monde est compliqué, injuste et violent, il n’est pas incompréhensible. »
Jean-Michel Frodon, « La promenade d’un revenant dans un pays rêvé », Le Monde, le 6 novembre 2002, p. 31.
SEANCE UNIQUE
Vendredi 9 mai à 22h
ENSAN : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes
LAUA : laboratoire Langages, Actions Urbaines, Altérités
ENSAN : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes
LAUA : laboratoire Langages, Actions Urbaines, Altérités