CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN 2015
GB, 1976, 2h19, VOSTF
avec David Bowie, Buck Henry, Candy Clark
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec David Bowie, Buck Henry, Candy Clark
NUM • VERSION RESTAURÉE
Thomas Jérôme Newton semble avoir survécu à un crash aérien au Nouveau Mexique. Il se dit britannique et apporte avec lui 9 brevets scientifiques révolutionnaires. Propulsé à la tête d’un empire financier colossal, il manifeste très vite un comportement étrange qui trahira ses véritables origines… Adapté du roman de science-fiction de Walter Tevis, L’Homme qui venait d’ailleurs est le quatrième film de Nicolas Roeg. Amateur de récits éclatés mêlant passé, présent, futur, et visions oniriques, il nous livre ici une vision ultra sophistiquée de la culture américaine où les prouesses de la caméra et les effets d’optique subliment la silhouette androgyne d’un David Bowie parfaitement taillé pour le rôle.
"Sorti en 1976, L’Homme qui venait d’ailleurs marque le début de la carrière de David Bowie acteur de premier plan. À voir la composition de l’artiste, on mesure combien le film lui doit : mais le Thomas Newton du film de Nicolas Roeg n’est pas Ziggy Stardust. Là où le chanteur s’était composé un alter ego dandy, flamboyant et glam au début des années 1970, David Bowie est, dans L’Homme qui venait d’ailleurs, une apparition diaphane, éthérée, finalement assez peu concernée par tout ce qui l’entoure. Si on en croit les propos de Bowie lui-même, il était drogué jusqu’aux yeux durant tout le tournage, ne comprenant que fort peu ce qu’on lui faisait jouer : peu importe, en fait, tant l’étrangeté et le flottement narratifs sont des marques de fabrique, des discours véritables pour le réalisateur Nicolas Roeg. L’Homme qui venait d’ailleurs précède d’une année le renouveau de la science-fiction : La Guerre des étoiles sortira l’année suivante. Héritier bizarre de la tradition très littéraire de la SF des années 1950 et des scénarios de Richard Matheson, L’Homme qui venait d’ailleurs est littéralement un film crépusculaire, aux couleurs incandescentes, accordées à la chevelure rousse étrange de son protagoniste. Le film clôt avec mélancolie plusieurs décennies de récits tournés vers un horizon aussi terrifiant qu’il est plein de promesses, laissant la place à la science-fiction du jouet et du produit dérivé."
Vincent Avenel, Critikat
"Sorti en 1976, L’Homme qui venait d’ailleurs marque le début de la carrière de David Bowie acteur de premier plan. À voir la composition de l’artiste, on mesure combien le film lui doit : mais le Thomas Newton du film de Nicolas Roeg n’est pas Ziggy Stardust. Là où le chanteur s’était composé un alter ego dandy, flamboyant et glam au début des années 1970, David Bowie est, dans L’Homme qui venait d’ailleurs, une apparition diaphane, éthérée, finalement assez peu concernée par tout ce qui l’entoure. Si on en croit les propos de Bowie lui-même, il était drogué jusqu’aux yeux durant tout le tournage, ne comprenant que fort peu ce qu’on lui faisait jouer : peu importe, en fait, tant l’étrangeté et le flottement narratifs sont des marques de fabrique, des discours véritables pour le réalisateur Nicolas Roeg. L’Homme qui venait d’ailleurs précède d’une année le renouveau de la science-fiction : La Guerre des étoiles sortira l’année suivante. Héritier bizarre de la tradition très littéraire de la SF des années 1950 et des scénarios de Richard Matheson, L’Homme qui venait d’ailleurs est littéralement un film crépusculaire, aux couleurs incandescentes, accordées à la chevelure rousse étrange de son protagoniste. Le film clôt avec mélancolie plusieurs décennies de récits tournés vers un horizon aussi terrifiant qu’il est plein de promesses, laissant la place à la science-fiction du jouet et du produit dérivé."
Vincent Avenel, Critikat
Séances
Vendredi 5/06 20:30
Dimanche 7/06 14:00
Jeudi 11/06 18:15
Dimanche 14/06 16:15
Mardi 16/06 18:15
Dimanche 7/06 14:00
Jeudi 11/06 18:15
Dimanche 14/06 16:15
Mardi 16/06 18:15