PROGRAMMATION FÉVRIER 2010
USA, 1955, 1h20, VOSTF
Avec Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates
RÉÉDITION
Avec Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates
RÉÉDITION
Miles Bennell, médecin de la petite ville de Santa Mira, près de Los Angeles, s’aperçoit peu à peu que les habitants de cette petite ville tranquille se transforment en êtres dénués de toute émotion. Peu à peu, il découvre que des extra-terrestres s’emparent pendant la nuit des corps de ses concitoyens...
« A la fois film noir et de science-fiction, L’Invasion des profanateurs de sépultures est un grand récit paranoïaque où le monde change moins que le regard posé sur lui : la petite ville californienne est d'abord familière puis, lorsque l'on repasse par les mêmes lieux, elle est comme devenue étrangère. La menace est invisible, partout et nulle part, et Don Siegel invente l'enfermement à ciel ouvert. »
Erwan Higuien, Libération
« Au printemps 1955, quand Don Siegel tourne L'Invasion des profanateurs de sépultures, le sénateur Joseph McCarthy a été mis hors d'état de nuire depuis quelques mois. Le scénario de Daniel Mainwaring - réputé pour ses opinions progressistes, il a notamment écrit pour Joseph Losey - n'en revient pas moins, implicitement, sur la « chasse aux sorcières » qui a décimé Hollywood. Ni gélatineux ni tentaculaires, les extraterrestres qui trouvent refuge sur la Terre ont la capacité de prendre l'apparence de n'importe qui. Ils donnent alors à leur corps-hôte une personnalité rudimentaire, privée d'émotions et de libre-arbitre, qui ne tolère aucune « différence ». Une métaphore évidente de l'embrigadement politique (on pense parfois à Rhinocéros, de Ionesco) et du fanatisme.
La bonne idée du producteur Walter Wanger (qui a lui-même repéré la nouvelle de Jack Finney à l'origine du film) fut de confier l'affaire à un réalisateur de polars. Si L'Invasion des profanateurs de sépultures ne ressemble à aucune autre série B fantastique de l'époque, c'est par son réalisme brutal et son rythme soutenu de course-poursuite perdue d'avance. Pour le héros médecin, constatant, impuissant, la transformation de ses patients et amis, il n'y a vite plus d'autre solution que de fuir. A l'origine, le film s'achevait sur l'autoroute où le malheureux tente en vain de donner l'alerte. Finalement, le distributeur exigea un épilogue plus optimiste. Le film a connu trois remakes, ce qui atteste de la richesse de son sujet : par Philip Kaufman dans les années 1970, Abel Ferrara dans les années 1990, et, tout récemment par le cinéaste allemand installé à Hollywood Oliver Hirschbiegel. Comme l'original, tous tentent, avec des résultats inégaux, de distiller la même angoisse : celle de sentir ses proches ou soi-même imperceptiblement changés, différents à jamais. C'est une peur dont on ne triomphe jamais que celle de devenir « autre ». »
Aurélien Ferenczi, Télérama
« A la fois film noir et de science-fiction, L’Invasion des profanateurs de sépultures est un grand récit paranoïaque où le monde change moins que le regard posé sur lui : la petite ville californienne est d'abord familière puis, lorsque l'on repasse par les mêmes lieux, elle est comme devenue étrangère. La menace est invisible, partout et nulle part, et Don Siegel invente l'enfermement à ciel ouvert. »
Erwan Higuien, Libération
« Au printemps 1955, quand Don Siegel tourne L'Invasion des profanateurs de sépultures, le sénateur Joseph McCarthy a été mis hors d'état de nuire depuis quelques mois. Le scénario de Daniel Mainwaring - réputé pour ses opinions progressistes, il a notamment écrit pour Joseph Losey - n'en revient pas moins, implicitement, sur la « chasse aux sorcières » qui a décimé Hollywood. Ni gélatineux ni tentaculaires, les extraterrestres qui trouvent refuge sur la Terre ont la capacité de prendre l'apparence de n'importe qui. Ils donnent alors à leur corps-hôte une personnalité rudimentaire, privée d'émotions et de libre-arbitre, qui ne tolère aucune « différence ». Une métaphore évidente de l'embrigadement politique (on pense parfois à Rhinocéros, de Ionesco) et du fanatisme.
La bonne idée du producteur Walter Wanger (qui a lui-même repéré la nouvelle de Jack Finney à l'origine du film) fut de confier l'affaire à un réalisateur de polars. Si L'Invasion des profanateurs de sépultures ne ressemble à aucune autre série B fantastique de l'époque, c'est par son réalisme brutal et son rythme soutenu de course-poursuite perdue d'avance. Pour le héros médecin, constatant, impuissant, la transformation de ses patients et amis, il n'y a vite plus d'autre solution que de fuir. A l'origine, le film s'achevait sur l'autoroute où le malheureux tente en vain de donner l'alerte. Finalement, le distributeur exigea un épilogue plus optimiste. Le film a connu trois remakes, ce qui atteste de la richesse de son sujet : par Philip Kaufman dans les années 1970, Abel Ferrara dans les années 1990, et, tout récemment par le cinéaste allemand installé à Hollywood Oliver Hirschbiegel. Comme l'original, tous tentent, avec des résultats inégaux, de distiller la même angoisse : celle de sentir ses proches ou soi-même imperceptiblement changés, différents à jamais. C'est une peur dont on ne triomphe jamais que celle de devenir « autre ». »
Aurélien Ferenczi, Télérama
SEANCES
Mercredi 24 février à 20h30
Samedi 27 février à 19h
Dimanche 28 février à 14h30
Lundi 1er mars à 18h30
Mardi 2 mars à 20h30
Samedi 27 février à 19h
Dimanche 28 février à 14h30
Lundi 1er mars à 18h30
Mardi 2 mars à 20h30